Les chefs de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, et algérienne, Mourad Medelci, ont souligné, mardi, "la nécessité d'aborder avec sagesse" le match devant opposer leurs sélections de football en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2010), jeudi prochain à Benguela, en Angola. Lors d'un entretien téléphonique, les deux ministres se sont accordés à poursuivre les contacts sur cette question, a fait savoir un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, cité par l'agence MENA. Le ministre égyptien de l'information, Anas Feqi, avait appelé les médias de son pays à procéder à un "traitement équilibré et objectif de cette rencontre" du fait qu'il s'agit d'un "match arabe et le vainqueur sera une équipe arabe". Ces déclarations interviennent après la violence verbale qui a éclaté en novembre dernier entre les deux pays suite aux violences qui ont émaillé le match barrage de qualification entre les sélections algérienne et égyptienne pour le Mondial-2010. Cette tension, ravivée par les médias des deux pays, s'est exacerbée après le rappel par l'Egypte de son ambassadeur à Alger pour "consultations" après des agressions contre des supporteurs égyptiens au Soudan, où les Pharaons avaient perdu face aux Algériens par un but à zéro. En réaction à ces violences, la Fédération égyptienne de football (EFA) avait décidé de suspendre sa participation aux tournois de l'Union nord-africaine de football (Unaf). Le milieu artistique est aussi entré sur la ligne en appelant à des actions concrètes pour faire face aux agissements des supporters algériens. De même, les 25 employés de la société égyptienne "Orascom" en poste en Algérie ont quitté ce pays, ainsi que leurs familles, à la demande de leur employeur après des actes de vandalisme contre le siège de cette filiale dans la capitale algérienne.