Le Maroc a fait des progrès notables sur la voie de la réalisation de l'objectif de l'enseignement pour tous, depuis l'adoption en avril 2000 du "Cadre d'action de Dakar : l'éducation pour tous", a souligné Mme Latifa El Abida, Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire. Intervenant lors de la réunion de haut niveau sur l'éducation pour tous, organisée, récemment, en Thailande, Mme El Abida a souligné que ce progrès se reflète dans l'augmentation du taux de scolarisation au primaire et au collège, et de l'indice d'égalité entre les sexes, et la baisse du taux d'analphabétisme, a indiqué un communiqué du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique. Afin de faire face aux défis persistants, relatifs notamment à l'instruction obligatoire dans le monde rural et à l'amélioration de la qualité de scolarisation dans sa relation avec la communauté du savoir, le Maroc ne ménage aucun effort pour la réalisation d'une égalité de chances entre les deux sexes, la formation des enseignants en matière d'approches modernes de l'enseignement, ainsi que l'octroi de davantage d'attributions aux institutions scolaires dans le cadre de la concrétisation du modèle de la gestion participative déconcentrée axée sur les résultats, a-t-elle indiqué. Le gouvernement marocain s'est engagé, depuis 2009, dans une initiative courageuse et forte afin de donner une nouvelle impulsion à la réforme du système de l'éducation et de la formation, à travers l'adoption d'un programme visant à accélérer le rythme de la réforme et augmenter le budget lui est dédié, ce qui a permis de réhabiliter le système éducatif et impulser les acteurs et partenaires à plus de mobilisation et implication, a ajouté Mme El Abida. Le programme d'urgence de l'éducation nationale 2009-2012, en tant que moyen pour donner une nouvelle impulsion à la réforme, s'est intéressé notamment à la lutte contre les obstacles socio-économiques qui provoquent la déperdition scolaire, a dit la Secrétaire d'Etat, soulignant dans ce sens que le ministère a augmenté le budget dédié aux cantines scolaires et aux internats, la distribution de fournitures scolaires, en particulier dans les zones rurales. Cela permet également, ajoute Mme El Abida, de fournir un appui conditionnel aux familles à faible revenu, pour faire face à la déperdition scolaire soulignant que le ministère a consacré un budget important pour assurer le transport scolaire dans les zones rurales et mis en place d'autres mesures visant à garantir l'égalité des chances pour tous les enfants marocains en matière d'accès à l'éducation. Le ministère accorde une attention particulière à la formation des enseignants dans le domaine des nouvelles méthodes pédagogiques, pour les qualifier et les inciter à s'installer dans les zones rurales, à travers l'octroi indemnité spéciale et la construction logements à leur profit, a souligné Mme El Abida. Elle a indiqué, à cet égard que le programme d'urgence porte sur la mise en place d'un système de gouvernance déconcentré et participatif axé sur les conclusions, et ce, dans le cadre de l'approche du projet et à travers notamment la consécration de budgets séparés aux institutions scolaires. Après avoir salué le rôle des partenaires dans le soutien du système éducatif marocain, Mme El Abida a appelé à fournir des mécanismes de coopération des interventions et la promotion des expériences réussies ainsi que la mobilisation de toutes les composantes de la société au profit de l'école et de l'éducation pour tous. Il est à rappeler que le communiqué rendu public à l'issue de la réunion de haut niveau a salué les efforts et les progrès réalisés dans le cadre des objectifs de "l'éducation pour tous", soulignant les divergences observées au niveau des réalisations selon les pays et les objectifs. Le communiqué a également appelé à garantir la qualité de l'enseignement et faire face aux facteurs influant sur l'inégalité des chances à tous les niveaux, inciter les partenaires à financer, accompagner et contrôler la scolarisation dans les régions qui connaissent des conflits. Il a, en outre, recommandé l'implication de la société civile dans la garantie du droit à l'éducation et l'examen des moyens de coopération et de financement constant afin de faire de l'éducation un levier essentiel pour les attentes du troisième millénaire.