Le tribunal administratif de Casablanca a décidé d'examiner lundi l'affaire relative au président du Conseil municipal de Mohammedia, M. Mohamed Lemfeddel, accusé de "manquement aux dispositions de la Charte communale". La défense du plaignant, M. Mohamed Chebani, conseiller RNI dans la même commune, a réclamé l'annulation de l'élection de M. Lemfeddel du fait qu'il ne dispose pas du certificat d'études primaires, condition minimale exigée par la Charte communale pour être éligible aux conseils communaux. Par ailleurs, le tribunal de première instance de Mohammedia, a décidé d'examiner le 2 mars prochain la plainte de M. Lemfeddel, qui s'était présenté aux dernières élections communales, sous l'étiquette du Parti Authenticité et Modernité, à l'encontre du journaliste Mohamed Saber du journal régional "Mohammedia" qui, dans son numéro 107 de septembre dernier, a critiqué l'actuel président du Conseil et demandé l'annulation de son élection. Le tribunal a rejeté les accusations de "chantage", en maintenant la plainte pour "diffamation". Lors d'une précédente audience, la défense de M. Lemfeddel avait fourni au tribunal une attestation de scolarité délivrée par un collège de France qui atteste que l'intéressé avait suivi des cours dans cet établissement durant 6 mois et 25 jours, pendant l'année scolaire 1971/1972.