Suite aux incidents survenus, mardi à Khouribga, une délégation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), conduite par M. Mohammed Sebbar, président du conseil, s'est rendue mercredi sur place pour s'enquérir des tenants et aboutissants de ces incidents et en savoir davantage sur la manière dont ils ont été gérés par les autorités publiques. Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'exercice des attributions du CNDH, telles que stipulées dans le Dahir instituant le Conseil, notamment l'article 4 accordant à cette instance la mission de "surveiller les cas de violations des droits de l'Homme dans toutes les régions du Royaume", indique un communiqué du Conseil. Aux termes de l'article 4, le CNDH "peut procéder aux investigations et enquêtes nécessaires chaque fois qu'il dispose d'informations confirmées et fiables sur la survenance de ces violations, et ce, quelle qu'en soit la nature ou l'origine". Le Conseil est également habilité, conformément à l'article 9 du Dahir, à "intervenir par anticipation et d'urgence chaque fois qu'il s'agit d'un cas de tension qui pourrait aboutir à une violation individuelle ou collective des droits de l'Homme et ce, en déployant tous les moyens nécessaires de médiation et de conciliation qu'il juge appropriés afin d'empêcher la survenance de la dite violation". Ainsi, les membres de la délégation du CNDH procéderont à la collecte des données relatives aux incidents et rencontreront, au cours de cette visite, les autorités publiques, les instances syndicales ainsi que des représentants de la société civile et des familles des victimes des actes de violence survenus dans la ville.