Classée milieu maritime du réseau national des aires protégées, la baie de Dakhla est un site exceptionnel d'un grand intérêt biologique et écologique de par sa grande biodiversité, son cadre naturel des plus pittoresques et sa situation géographique incomparable. S'étendant sur 37 km et couvrant une superficie de presque 400 km2, la baie de Dakhla constitue un habitat en mosaïque avec de nombreuses dunes de sable tapissées d'immenses prairies de phanérogames marines et englobant un vaste estran de végétation de reg, offrant un idéal habitat pour plus de 120 espèces de mollusques, dont des espèces endémiques et plus de 41 espèces de poissons. Site d'hivernage et de reproduction remarquable pour de nombreuses espèces d'oiseaux et une escale pour la plupart des oiseaux d'eau paléarctiques (une moyenne de 60 oiseaux entre 1995 et 2000), la baie est connue également pour ses peuplements de mammifères marins notamment les grands dauphins et constitue un excellent site pour le développement des activités aquacoles, notamment l'exploitation des gisements naturels de coquillages et la production conchylicole. Cette variété d'atouts, à la fois naturels et paysagers, conjugués à d'autres attraits, ont favorisé progressivement le développement d'un écotourisme dans la région en tant que levier de développement pour une conservation durable du patrimoine biologique et culturelle local et une valorisation rationnelle des ressources.
+UN ECOSYSTEME FRAGILE A PRESERVER+.
Les participants au débat régional sur le projet de la charte nationale de l'environnement et du développement durable, qui s'est achevée jeudi à Dakhla, ont été unanimes à souligner la vulnérabilité de l'écosystème et des sites naturels de la baie de Dakhla, en raison essentiellement de l'aridité du climat et du caractère structurel de la sécheresse. Aussi, est-il nécessaire d'oeuvrer à la préservation de l'équilibre écologique de la baie et de son patrimoine naturel, sur la base d'une évaluation permanente de la vulnérabilité du site et d'un système de veille pour prévenir et contrôler tout changement, ont-ils plaidé dans leurs recommandations. La création d'aires protégées, particulièrement le vaste parc national de Dakhla, l'aménagement des espaces récréatifs sur les plages de la baie et la valorisation des potentialités en énergies renouvelables éoliennes et solaires, renforceront la vocation écotouristique de la région et ses choix de développement durable, ont-ils estimé. Ils ont de même préconisé une série de recommandations liées notamment à la gestion et au traitement des déchets ménagers, industriels et médicaux, au suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau, à la gestion optimisée des pêcheries et des ressources halieutiques et à la mise en place d'un système de veille et de surveillance en matière d'environnement. Cette rencontre de deux jours, qui a réuni plus de 400 participants, a été l'occasion de débattre dans le cadre d'ateliers thématiques, de la situation environnementale dans la région de Oued-Eddahab-Lagouira, des spécificités climatiques et naturelles locales et des enjeux environnementaux à l'échelle de la région, d'évaluer les efforts consentis en la matière et de dresser des perspectives de développement durable régional.