Le Maroc a émis le souhait de voir les actions approuvées lors de la réunion de Genève qui a achevé, jeudi, ses travaux consacrés à l'examen du Plan d'action des mesures de confiance du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) visant à améliorer les conditions humanitaires des populations des camps de Tindouf, permettre une mise en Âœuvre concrète des mesures de confiance. Les actions qui ont été agréées aujourd'hui vont permettre, nous l'espérons, une mise en Âœuvre concrète de ces mesures, loin de toute politisation, détournement ou application biaisée contraires au caractère humanitaire de ces mesures auxquels ont recours malheureusement les autres parties, a indiqué M. Bourita Nasser, ambassadeur, directeur général des relations multilatérales et de la coopération globale au ministère des affaires étrangères et de la coopération, qui conduisait la délégation marocaine à cette réunion. Dans une déclaration à MAP-Genève, M. Bourita a rappelé que le programme des mesures de confiance est un programme exclusivement humanitaire qui vise à desserrer l'étau sur les populations marocaines retenues dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, et à alléger leurs souffrances. La réunion d'aujourd'hui, dont le principe a été agréée lors des réunions de Manhasset, a-t-il signalé, a eu pour objet d'identifier des actions concrètes pour une mise en Âœuvre efficace de ce programme humanitaire M. Bourita a ajouté que la délégation marocaine a également abordé cette réunion dans le cadre du mandat global du HCR, ajoutant que ces mesures s'inscrivent dans le cadre de ce mandat, un mandat de protection des populations retenues dans les camps de Tindouf, en Algérie. Cette protection, a insisté le responsable marocain, exige en premier lieu la mise en œuvre des mécanismes de recensement et d'identification des populations des camps de Tindouf, qui sont des mécanismes nécessaires à la fois pour assurer cette protection humanitaire, mais également pour éviter le détournement de l'aide humanitaire, qui se produit sur le territoire algérien. Il a ajouté que cette réunion a été aussi l'occasion pour identifier les responsabilités de chacun, celle du HCR, mais aussi celles de l'Algérie sur le territoire de laquelle se trouvent ces populations retenues, responsabilité par rapport à la mise en œuvre de ces mesures, mais au-delà, des responsabilités juridique, politique, éthique par rapport au vécu et aux souffrances de ces populations. La réunion de Genève, qui a approuvé plusieurs mesures visant une mise en œuvre efficace du programme des mesures de confiance, était présidée par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, en présence du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie, du polisario, ainsi que du Représentant Spécial et Envoyé personnel du Secrétaire Général de l'ONU au Sahara. La délégation marocaine à cette rencontre était composée notamment de M. Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève et de M. Mrabet El Arbi, gouverneur chargé de la coordination avec la Minurso. La réunion de Genève a été organisée conformément à ce qui avait été convenu lors des 4-ème et 5-ème réunions informelles sur le Sahara marocain à Manhasset, tenues respectivement du 16 au 18 décembre 2010 et du 21 au 23 janvier 2011.