La marche de protestation que devait organiser le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ce samedi à Alger, a été empêchée, alors que le siège principal du parti, sis au centre ville a été encerclé par un impressionnant cordon de police antiémeutes, a-t-on constaté sur place. Des dizaines de véhicules de police étaient en stationnement sur plusieurs centaines de mètres aux alentours et devant le siège du RCD, sis avenue Didouche Mourad en plein centre d'Alger, obligeant les dirigeants et membres du Parti à ne pas quitter les locaux. Ces derniers, vociféraient des slogans et discours à l'aide d'un haut-parleur à partir des balcons à l'adresse des passants, qui empruntaient le boulevard, qui n'a pas pour autant été fermé à la circulation. L'itinéraire que devait emprunter la marche, allant de la place du 1er mai jusqu'au siège de l'Assemblée populaire nationale (parlement), a été fermé à la circulation. La wilaya d'Alger avait rappelé, dans un communiqué rendu public jeudi, que "les marches à Alger ne sont pas autorisées", et que "tout rassemblement sur la voie publique est considéré comme une atteinte à l'ordre public". Le RCD avait expliqué dans un communiqué rendu public le même jour, que la marche avait pour objectif immédiat "d'exiger la libération des détenus arrêtés lors des dernières manifestations, la levée de l'Etat d'urgence, la restauration des libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution".