Le trafic aérien au Maroc a enregistré, à fin novembre dernier, une hausse de 15,79 pc par rapport à la même période de l'année précédente, nettement au dessus du trafic commercial mondial, qui a enregistré une augmentation de 6,5 pc, indique l'Office national des aéroports (ONDA). Lors d'une réunion de son conseil d'administration, vendredi dernier, sous la présidence du ministre de l'Equipement et des transports, M. Karim Gellab, pour examiner le projet de budget 2011 et statuer sur d'autres questions importantes inscrites à son ordre du jour, l'ONDA a noté, avec satisfaction à travers les chiffres exposés, une bonne sortie de crise et une attractivité particulière du Royaume, surtout pour les zones émettrices de tourisme. «Nous nous réjouissons que l'emprunt obligatoire ait été souscrits plus de 11 fois, ce qui démontre, si besoin était, la solidité financière de l'établissement et la confiance que lui portent les opérateurs de la place financière», a souligné M. Ghellab, à l'ouverture de la séance. Le ministre a également réitéré ses félicitations à M. Dalil Guendouz pour la confiance placée en lui par SM le Roi en le nommant directeur général de l'Office, indique un communiqué du ministère. M. Ghellab a rappelé que «cette année s'achève sur la mise en service de deux nouvelles aérogares, Oujda et Dakhla, dont l'ouverture a lieu au début de ce mois de décembre, ainsi que sur le succès total de l'emprunt obligatoire lancé par l'Office et sur la bonne appréciation du risque ONDA par la classe économique», ajoute la même source. Le DG de l'OND et ses collaborateurs ont, de leur côté, présenté en détail les résultats de l'année 2010, le programme d'investissement 2011 et la nouvelle stratégie de l'Office. Il ressort que l'Europe arrive en tête des zones émettrices de visiteurs avec une augmentation de 18, 91 pc du nombre de passagers par rapport à 2009. Les augmentations des secteurs Afrique (14, 41 pc) et Maghreb (14,25 pc) consacrent, quant à eux, la vocation du hub international de l'aéroport Mohammed V pour la région. Figurent également dans cette présentation détaillée des résultats, la mise en service des aéroports d'Essaouira, Al Hoceima, Oujda et Dakhla qui a permis d'augmenter la capacité d'accueil de 38. 000 m2, soit l'équivalent du traitement de 3, 5 millions de passagers. Le chiffre d'affaire s'établit, pour sa part, à 2.587 millions de dh, soit une augmentation de 9,2 pc par rapport à l'exercice 2009.
Les charges d'exploitation ont connu une diminution de l'ordre de 9 pc par rapport aux charges prévues, réalisant des économies de l'ordre de 50 pc sur certaines rubriques, à prestation égale voire supérieure, et ce grâce au comité de rationalisation des coûts, nouvellement institué et qui a pu les cantonner à 91 pc du budget initial, précise le communiqué. Quant au résultat d'exploitation, il a progressé de 9 pc et la capacité d'autofinancement a augmenté de 7, 4 pc. Ces résultats positifs sont consolidés par d'autres indicateurs, sachant que le rapport «chiffres d'affaires/effectif» a évolué de 12,5 pc et ceux du «nombre de passagers/effectif» et du «nombre de mouvements/effectif» ont évolué respectivement 20,1 pc et 15 pc. S'agissant des prévisions du budget de l'exercice 2011, ils ont été établis sur la base d'une évolution du trafic de l'ordre de 10 pc. Les produits d'exploitation devraient évoluer de 14 pc, soit 2.515 millions de dh. Les investissements prévus sont de 1.988 millions de dh, soit une croissance de 111 pc et la capacité d'autofinancement passera de 900 millions de dh à 966 millions. M. Guendouz a ensuite présenté les nouvelles orientations stratégiques qui permettent, à travers des objectifs et des plans d'actions clairement définis et chiffrés et des indicateurs précis de réalisation et de suivi, de s'assurer que le passager et la culture client sont dorénavant placés au centre des préoccupations de l'établissement, conformément à sa mission de service public. De son côté, le Conseil d'administration a apprécié les suites managériales données aux remarques et recommandations de la Cour des comptes et celles de l'Inspection générale des finances (IGF) et les décisions et actions entreprises dans ce sens. Le nombre des marchés passés en mode négocié, depuis février 2010, s'est situé à seulement 5,8 pc de la totalité des marchés, marquant une volonté ferme de retour vertueux et sain à la concurrence et la transparence d'adjudication des marchés, conclut le communiqué.