Jeremy Corbyne, membre travailliste de la chambre des Communes (chambre basse du parlement britannique) connu pour son soutien aux thèses des séparatistes du polisario, a appelé, mardi, à un dialogue entre le Maroc et l'Algérie dans le but de parvenir à un règlement de la question du Sahara. "Un dialogue entre le Maroc et l'Algérie serait utile", pour avancer vers un tel règlement, a confié à la MAP M. Corbyne, à l'issue d'une séance de travail tenue au siège du parlement de Westminster avec MM. Ahmed Herzenni et Albert Sasson, respectivement Président et membre du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH). Le député travailliste s'est félicité de cette rencontre, qui a permis de faire le point sur les efforts consentis par le Maroc dans le domaine du renforcement et de l'ancrage des droits de l'homme. "Je salue la visite de la délégation en Grande-Bretagne", a dit M. Corbyne, ajoutant qu'"outre la question du Sahara, la rencontre a été l'occasion d'examiner les changements qui ont eu lieu au Maroc en particulier au niveau des droits de la femme, les libertés syndicales et les droits des émigrés en provenance des pays subsahariens". "Les discussions ont été utiles même si nous ne partageons pas les mêmes positions sur un certain nombre de questions", a-t-il dit, appelant à "des discussions plus substantielles" au sujet de la question du Sahara. Corbyne a, par ailleurs, fait savoir qu'il entend se rendre au Maroc pour approfondir les discussions avec les autorités marocaines et les représentants de la société civile. "Je suis persuadé que nous seront les bienvenus" au Maroc, a-t-il indiqué. Par ailleurs, MM. Herzenni et Sasson se sont également entretenus lors de leur visite au siège du parlement britannique avec Mme Ann Clwyd, Présidente de la commission des droits de l'homme à la chambre des Communes, et avec Lord Janner, membre travailliste de la haute chambre du parlement. Ce dernier a souligné que la visite de la délégation marocaine témoigne de l'intensité des échanges entre le Maroc et le Royaume-Uni, notant que ses entretiens avec les deux responsables marocains ont permis d'avoir une image claire des avancées réalisées par le Maroc dans le domaine de la promotion des droits de l'homme. Le Lord travailliste s'est dit fier des relations "uniques et de longue date" qu'il entretient avec le Maroc, "un pays que j'admire". D'après lui, le climat de coexistence qui règne au Maroc "n'a pas d'égal dans la région". "Le Maroc est le seul pays de la région, où les ressortissants de confession juive ont pu graver les échelons pour occuper d'importants postes de décision", a-t-il dit, soulignant qu'il s'agit-là d'une preuve supplémentaire de la diversité exceptionnelle du Maroc. De son coté, M. Derreck Conway, membre du parti conservateur (au pouvoir), a indiqué que la visite de la délégation du CCDH à Londres à permis de faire la lumière sur les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine des droits humains. "Il était intéressant de présenter ces avancées même à des politiciens et des activistes, qui n'ont pas une grande connaissance des progrès enregistrés par le Maroc", a dit M. Conway, saluant l'esprit d'ouverture des responsables marocains. S'agissant des récents événements de Laayoune, le politicien conservateur s'est élevé contre l'instrumentalisation des manifestations qui ont eu lieu dans le camp de Gdeim Izik pour exprimer des revendications sociales. Il a souligné que les organisations internationales de défense des droits de l'homme, en particulier Amnesty International et Human Rights Watch "ont soutenu le bilan fourni par les autorités marocains". Le fait que 11 membres des services de l'ordre ont été tués lors du démantèlement du camp témoigne de la retenue dont ont fait montre les autorités marocaines lors de leur intervention de libérer des personnes prises en otage par des malfaiteurs dans le camp, a dit M. Conway, soulignant qu'"il était temps de clarifier la situation suite à la couverture bizarre et étrange réservée à ces incidents par une certaine presse espagnole". Arrivé dimanche à Londres, M. Herzenni a animé lundi une table-ronde au siège de l'Institut Royal des Affaires Internationales (Chatham House) et tenu des séances de travail avec de hauts responsables du ministère britannique des Affaires étrangères et d'Amnesty International.