Le groupe socialiste à la Chambre des représentants a estimé, vendredi soir, que la motion hostile au Maroc adoptée par la Chambre des députés espagnole consacre à nouveau "l'esprit d'hégémonie et de colonialisme". Lors d'une session plénière consacrée à l'examen de la position de la Chambre des députés espagnole relative à l'intégrité territoriale du Royaume, le président du groupe socialiste, M. Ahmed Zaidi, a souligné que l'appel des députés espagnols à revoir, de manière globale, l'ensemble des relations maroco-espagnoles "consacre à nouveau l'esprit d'hégémonie et de colonialisme dont nous pensions que la conscience espagnole, ou du moins sa partie démocratique, s'en était affranchi". Il a de même relevé que si une certaine presse espagnole a fait preuve d'un manque flagrant de crédibilité et de pertinence professionnelle et politique dans sa couverture des événements de Laâyoune, "les députés espagnols ont aujourd'hui manqué de la sagesse politique qui devrait caractériser les positions et les décisions des institutions étatiques". M. Zaidi a souligné qu'une partie des médias et de la classe politique espagnols ont fait de la question des droits de l'Homme la pièce maitresse de leur hostilité au Maroc, affirmant à cet égard que le Royaume "dispose d'autant de mécanismes, de législations et d'institutions le dispensant de toute tutelle ou ingérence qui instrumentalise la question des droits de l'Homme pour masquer des objectifs politiques évidents". Et d'ajouter que cette position de la Chambre des députés espagnole entend faire reculer les relations maroco-espagnoles à la période d'avant 1975, date de la fin de l'occupation espagnole des provinces marocaines du Sud en vertu de l'accord de Madrid et de la légalité internationale, notant que ceci signifie en effet "le retour à une page de l'histoire que nous avons cru tourner une fois pour toute". Par ailleurs, le groupe socialiste à la Chambre des représentants a noté avec satisfaction la position solide de l'ensemble des composantes du peuple marocain rejetant toute ingérence dans les affaires intérieures du Royaume, comme en témoigne en grande partie la grande marche nationale qui a eu lieu dernièrement à Casablanca.