" La langue d'enseignement et l'enseignement des langues ", a été le thème de la 8ème rencontre pédagogique tenue les 24 et 25 novembre courant à Marrakech, à l'initiative du forum national de l'enseignement universitaire et de la recherche scientifique. Ce conclave, qui a servi d'occasion pour jeter la lumière sur le rôle de la recherche scientifique en matière de langue dans ses différentes dimensions, a permis également aux participants d'établir un diagnostic scientifique minutieux des différents problèmes soulevés en matière d'enseignement de la langue. Un accent particulier a été mis aussi sur les difficultés de l'enseignement au Maroc, notamment en raison de la diversité des langues utilisées, particulièrement dans les cycles de l'enseignement secondaire et celui universitaire. Les participants se sont focalisés aussi sur la réalité de l'enseignement des langues ainsi que sur l'utilisation de ces dernières de manière générale, ont expliqué les organisateurs. Ils ont tenu également à souligner que la fonction de la langue d'enseignement ne se limite par uniquement au transfert des connaissances, aux élèves et étudiants, et à la publication des recherches scientifiques spécialisées, d'autant plus que l'enseignement des langues n'est pas seulement pour permettre à l'étudiant de poursuivre ses études supérieures, mais l'objectif est, avant tout, de bâtir une génération qui dispose des outils de communication et qui sera apte à communiquer de manière précise et efficiente. Cette maîtrise des outils de communication est de nature à permettre aux bénéficiaires, l'acquisition "rapide" et "aisée" des nouvelles connaissances et leur usage au service de l'intérêt général, ont-ils estimé. Et de poursuivre que l'intérêt porté à la qualification du citoyen pour s'acquitter au mieux de ses principales missions, s'est largement traduit par une demande de plus en plus croissante pour l'enseignement supérieur, relevant que l'élargissement de la base ciblée par l'enseignement supérieur suppose un choix linguistique clair et fixe, favorisant le recours soit, à une langue courante chez la majorité des citoyens, soit à une langue étrangère qu'il est désormais, nécessaire de vulgariser l'apprentissage à grande échelle. Ils ont fait remarquer aussi que la réalisation du développement économique suppose la capacité à fournir aux étudiants de manière particulière et aux citoyens en général, des connaissances scientifiques et techniques importantes, aptes à se développer et à se moderniser et ce, conformément aux changements que ne cessent de connaître les sciences et les différentes disciplines. Cette capacité demeure, à son tour, tributaire de la maîtrise d'une langue qui regroupe les nouvelles connaissances, une langue à généraliser de manière rapide et dont l'apprentissage n'entraîne pas un coût élevé, ont-ils poursuivi. " La langue et le développement ", " la langue d'enseignement et les problèmes pédagogiques qui lui sont liés ", " la consécration des langues : réalités " et " les expériences internationales dans l'enseignement des langues étrangères ", sont les principaux thèmes débattus lors de ce conclave.