Le Maroc a adhéré, jeudi à Dakar, à la Conférence des ministres de l'éducation ayant le français en partage (Confemen), une organisation francophone regroupant 41 pays qui se veut un espace d'échanges, de réflexion et de coopération entre pays membres dans le domaine des politiques éducatives et d'amélioration des systèmes pédagogiques. L'annonce de l'adhésion du Maroc à cette organisation internationale intervient à l'occasion de la tenue de la 54ème session ministérielle de la Confemen, avec la participation de la Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire, Mme Latifa El-Abida, qui était accompagnée de l'ambassadeur du Maroc à Dakar, M. Taleb Barrada, et de responsables de son département. Les participants à cette rencontre, qui a réuni une vingtaine de ministres de l'éducation de pays francophones et de responsables du secteur de l'enseignement, ont applaudi cette adhésion qui porte le nombre des pays membres à 44 pays, la Tunisie et le Vietnam ayant rejoint également l'organisation à l'occasion de ces assises. Le thème choisi pour cette 54ème session est intitulé "Qualité de l'éducation, un enjeu pour tous: Constats et perspectives", un domaine sur lequel l'institution a travaillé pendant 50 ans. Les intervenants à cette rencontre ont souligné l'importance de la qualité de l'enseignement dans toute politique de développement, notant qu'elle constitue un défi majeur pour les pays du sud, qui doivent ériger le système de l'enseignement en levier performant pour le progrès et le développement. Clément Duhaime, administrateur de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), a relevé que si des progrès notables ont été réalisés dans la généralisation de la scolarité, il reste un enjeu de taille qui consiste à mettre sur pied et promouvoir des systèmes pédagogiques de qualité orientés vers la formation des ressources humaines qualifiées pour soutenir les efforts de développement. Il faut également déployer davantage d'efforts sur les chantiers de la généralisation de la scolarisation afin de réduire les écarts des performances entre milieu urbain et milieu rural, a-t-il dit, insistant particulièrement sur la scolarisation des jeunes filles. Pour sa part, le président sortant de la Confemen, M. Claude Landry, a tenu à rendre hommage aux efforts de l'organisation en matière d'assistance aux pays en développement pour l'optimisation des systèmes pédagogiques dans la perspective de répondre aux exigences des objectifs de développement du millénaire (OMD). Depuis sa création, la Confemen s'est érigée en acteur incontournable dans le domaine éducatif au niveau international, a-t-il dit, précisant qu'il importe de lancer une réflexion sur les nouveaux enjeux de l'enseignement et de la formation pour s'acheminer vers un modèle garantissant "un apprentissage durant toute la vie", orienté vers les nouveaux besoins du développement. La cérémonie d'ouverture de cette manifestation a été marquée par l'installation du nouveau président de la Confemen, le ministre sénégalais de l'enseignement, M. Kalidou Diallo qui succède à ce poste au canadien Claude Landry. Les travaux de cette session porteront sur l'évaluation des différents programmes menés par l'organisation durant les dernières années et les perspectives de développement de la coopération et des échanges d'expériences entre pays membres.