L'intellectuel marocain Edmond Amran El Maleh, qui s'est éteint lundi dernier à Rabat, a " méticuleusement contribué à l'enrichissement et la préservation de la mémoire nationale ", a affirmé le président de la communauté juive de Fès, Oujda et Sefrou, M. Armand Guigui. "Nous rendons un grand hommage posthume aux louables services rendus par feu Amran El Maleh connu pour ses écritures touchant à divers champs de la littérature ", a déclaré à al MAP, M. Guigui. "Ce grand écrivain et conférencier talentueux de longue date a largement milité en clandestinité, pendant la période du protectorat, au sein de l'ex Parti communiste marocain (PCM) ", a-t-il rappelé, ajoutant qu'Amran El Maleh était très connu pour ses engagements politiques nationalistes marocains, et ce à l'échelon international. Après avoir salué les qualités humaines et les mérites scientifiques de ce grand intellectuel, M. Guigui a fait savoir que " la disparition d'Amran El Maleh laissera un grand vide dans le domaine politique, humain et social ". Natif de Safi en 1917 d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh a enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. A partir de 1980, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Parmi ses nombreuses oeuvres figurent "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), "Mille ans, un jour" (1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais" (1988), "une femme, une mère" (2004), ou encore son dernier ouvrage "Lettres à moi même" . En 1996, il se voit décerner le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son oeuvre.