Le Maroc a réalisé d'importants progrès en matière d'industrie cinématographique (CCM) et constitue l'un des piliers de la cinématographie africaine", a affirmé Tariq Khalami, chef de la division de la promotion et de la coopération du Centre de cinématographie marocain (CCM). "Avec 15 films produits par an, le Maroc est l'un des trois piliers de la production cinématographique africaine aux côtés de l'Egypte et l'Afrique du sud", a souligné Khalami dans une déclaration à la MAP en marge de sa participation au premier Festival du Film Marocain, qui s'est déroulé les 29 et 30 octobre à New York. Evoquant les grandes avancées réalisées par l'industrie cinématographique marocaine au cours des deux dernières décennies, M.Khalami n'a pas manqué de rappeler les mesures incitatives adoptées par le Royaume pour promouvoir la production nationale. Cet intérêt, a-t-il expliqué, s'est illustré par la création d'un fonds de soutien dont l'objectif est de contribuer à l'essor de la cinématographie marocaine et d'allouer des fonds à la production nationale. A cet égard, il convient de souligner que le fonds du soutien du CCM a consacré, le 9 août dernier, près de 21 millions de dirhams pour la réalisation sept court et long-métrages marocains. "Le Maroc est doté d'un fonds de soutien unique dans les pays arabes, chose qui l'a placé parmi les pays qui produisent le plus de films en Afrique", s'est réjoui, M.Khalami, mettant en exergue les "atouts uniques" qui ont fait du Royaume l'une des "destinations de tournage préférées des cinéastes étrangers". Plusieurs facteurs ont contribué, selon M.Khalami, à cet attrait, notamment une proximité idéale de l'Europe mais des Etats-Unis, un climat idoine, une diversité de paysages et d'ethnies, une lumière naturelle incomparable, mais surtout les facilités, en termes d'infrastructures et de procédures administratives, accordées aux cinéastes étrangers. Ces mesures, poursuit-il, se traduisent, notamment, par une simplification des procédures d'importation temporaires d'armes et de munitions nécessaires aux tournages, une tarification symbolique pour les tournages dans les sites historiques, un système de guichet unique, sans oublier l'abondance d'une main d'oeuvre qualifiée. Ces caractéristiques ont, par ailleurs, été longuement évoquées par les présidents du Festival du Film Marocain, Richard Alleman et Dan Cahill. Aux yeux de ces deux anciens membres du Peace Corps, le Maroc bénéficie d'une industrie cinématographique en plein développement, qui commence à se frayer une place sur les scènes régionale et internationale. "Le cinéma marocain se caractérise par une richesse et une diversité culturelle que nous avons souhaité montrer lors du festival du Film Marocain", ont-ils dit, dans une déclaration conjointe à la MAP. Nous avons voulu présenter le Maroc à "un large public américain, qui connaissait ce pays qu'à travers des visites touristiques ou à travers l'arrière-plan des films populaires tels que Black Hawk Down", ont-ils indiqué. Evoquant leurs séjours respectifs au Maroc dans le cadre du programme US Peace Corps, MM. Alleman et Cahill se sont dits "impressionnés" par les progrès réalisés par le Royaume au cours des quarante dernières années. Ils ont mis en exergue, à ce propos, les avancées réalisées par le Royaume grâce, entre autres, à l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).