Quelque 61.000 habitants relevant de onze communes rurales des provinces de Figuig, Jerada et Taourirt sont concernés par le Projet de lutte participative contre la désertification et de la réduction de la pauvreté dans les écosystèmes arides et semi-arides des hauts plateaux de l'Oriental. D'une durée d'exécution de 6 ans (2009-2014), ce projet intégré de lutte contre la désertification, de protection de l'environnement et de réduction de la pauvreté s'inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre la désertification, adopté en juin 2001, ont indiqué, mardi à Oujda, les participants à un atelier national de sensibilisation sur la gestion durable des terres des hauts plateaux de l'Oriental. Deux objectifs spécifiques sont assignés à ce projet, en l'occurrence la protection des ressources pastorales dans les hauts plateaux par l'amélioration du niveau de vie de la population et l'atténuation de la dégradation des terres et la protection de l'intégrité de l'écosystème pastoral, ont-ils souligné. Et de préciser que les communes intéressées par ce projet sont Béni Guil et Tendrara, maâtarka qui relèvent de la province de province de Figuig, Ain Béni Mathar Ouled Sidi Abdelhakem, Mrija, Ouled Ghziel et Tiouli dans la province de Jerada, et Ouled Ahmed et El Ateuf qui font partie de la province de Taourirt. S'agissant des composantes du projet, les intervenants ont mis l'accent sur l'amélioration des capacités techniques, administratives et managériales des coopératives pastorales, et sur le renforcement des capacités institutionnelles des partenaires chargés de développer les politiques et stratégies permettant une meilleure gestion des terrains de parcours et favorisant la diffusion des approches de la gestion durables des ressources naturelles et leur appropriation par les populations locales. Ils ont de même souligné la mise en oeuvre de paquets technologiques de lutte contre la désertification en capitalisant sur les techniques et le savoir-faire local, ainsi que l'amélioration et la diversification des revenus des ruraux pauvres, en développant des marchés porteurs basés sur la valorisation des ressources locales. A travers ce projet, d'un coût global estimé à environ 24,9 millions dollars us, le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) affiche un engagement fort en faveur du développement humain dont l'impact et les résultats seront prometteurs et à la mesure des attentes des populations locales. Pour le Haut commissariat, la lutte contre la désertification est l'une des priorités du projet, eu égard à l'étendue des parcours steppiques et à la nécessité de sauvegarder une économie pastorale fondée sur l'élevage ovin. Des actions seront mises en oeuvre pour assurer la protection et la réhabilitation des ressources naturelles sur près de quatre millions d'hectares, notamment à travers la mise en défens des parcours et les plantations pastorales. Une attention particulière est accordée au renforcement des capacités des associations et coopératives et à l'appui aux initiatives privées de développement portées par les populations à travers la promotion des activités génératrices de revenus. L'objectif étant d'améliorer les conditions de vie des populations locales. Ce projet a fait l'objet d'une contribution du HCEFLCD, du ministère de l'Agriculture à travers le Projet de Développement des parcours et de l'Elevage dans la région de l'Oriental (PDPEO-II) financé par le FIDA (Fonds international de développement de l'Agriculture), ainsi que le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). Selon des données du Haut commissariat aux eaux et forêts, les facteurs qui favorisent le déclenchement et l'accentuation de la désertification résident en l'aridité du climat qui concerne près de 93 pc du territoire national dont les terres parvenaient aisément, par le passé, à se régénérer même après de longs périodes de sécheresse. Dans les conditions actuelles, ces terres arides, si elles ne sont pas gérées de manière réfléchie, tendent désormais à perdre rapidement leur productivité, relève la même source, notant que à cette contrainte naturelle s'ajoute aujourd'hui la dégradation continue du couvert végétal constamment sollicité pour la satisfaction des besoins des populations en terres de culture, en bois et en ressources fourragères pour le cheptel. L'atelier a été l'occasion pour informer et sensibiliser les différents acteurs sur l'importance du projet intégré de lutte contre la désertification, de protection de l'environnement et de réduction de la pauvreté, et pour définir en concertation avec tous les intervenants concernés un cadre d'action pour l'application de l'accord tripartite signé par les ministères de l'Agriculture et de l'Intérieur et le HCEFLCD pour l'aménagement et la gestion durable des parcours dans les hauts plateaux de l'Oriental.