La brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca a déféré, mercredi, devant le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat deux autres membres du réseau international de trafic de cocaïne et de chira démantelé récemment par les services de sécurité, élevant ainsi leur nombre à 36. Ces deux mis en cause, originaires de Tanger et de Larache sont poursuivis pour " constitution d'une bande criminelle, trafic international de cocaïne et de chira et participation ", a-t-on précisé de source judiciaire. Le juge d'instruction près l'annexe de la Cour d'appel de Salé avait auditionné le 16 octobre les trente quatre membres de ce réseau et avait ordonné leur mise sous ecrou. Les membres de ce réseau sont poursuivis chacun en ce qui le concerne pour "constitution d'une bande criminelle spécialisée dans le trafic international de drogue (cocaïne et chira), menace de mort, séquestration, rapports sexuels illégaux, trafic de devises, violation de la loi sur le change et participation". Lors d'un point de presse, vendredi dernier, le ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui, avait indiqué que le démantèlement de ce réseau a permis l'arrestation de 34 personnes, dont son cerveau au Maroc, un ressortissant espagnol, qui opérait en coordination avec le responsable de cette nébuleuse, également de nationalité espagnole, détenu actuellement au Mali. Les investigations ont montré que "ce réseau a pu mener 8 opérations de trafic de drogue entre mars et août 2010, au cours desquelles il a pu introduire au Maroc 600 kg de cocaïne à travers les frontières algérienne et mauritanienne", avait précisé le ministre. Ce dangereux réseau, avait ajouté M. Cherqaoui, est dirigé par des barons de nationalité colombienne et espagnole qui entretiennent des liens solides avec Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) et des cartels basés en Amérique Latine, avec la complicité de trafiquants marocains.