L'appel à la tenue, le 23 janvier à Marrakech, du conseil national du Rassemblement national des Indépendants (RNI), est légal, a affirmé Rachid Talbi Alami, membre du bureau exécutif du parti et l'un des leaders du "mouvement réformateur" au sein du RNI. M. Talbi Alami, qui était lundi soir l'invité de l'émission "Tayarat" diffusée par la chaîne 2M, a expliqué que le mouvement réformateur détient la majorité des deux tiers des membres du conseil national, et que la désignation à l'unanimité par le bureau exécutif, de M. Salaheddine Mezouar pour assurer la gestion des affaires du parti, confèrent au Mouvement le droit d'appeler à la tenue du conseil national. Le conseil doit se prononcer soit en faveur des revendications du mouvement réformateur ou en faveur de M. Mustapha Mansouri, une décision qui sera respectée par le Mouvement, a-t-il dit. L'éviction de M. Mansouri de la présidence du RNI tout en le maintenant dans sa position symbolique au sein du parti a été une revendication de tous les militants durant les différentes rencontres organisées par le mouvement, a-t-il indiqué, relevant qu'il y'a une volonté de confier la présidence à M. Mezouar. Le mouvement ne cherche pas à provoquer la scission au sein du RNI car celle-ci est l'apanage des faibles, mais insiste au contraire sur la réforme et l'unité du parti. Evoquant les objectifs du mouvement réformateur composé de 26 membres du bureau exécutif, M. Talbi Alami a indiqué qu'il vise à mettre en place un parti fort qui applique la démocratie interne conformément aux réformes initiées par SM le Roi Mohammed VI, soulignant que l'actuel mouvement s'inscrit dans la continuité des mouvements réformateurs qu'a connus le parti depuis l'an 2000. Le mouvement appelle à conférer le pouvoir de prise de décision aux instances du parti (le conseil national, le bureau exécutif et l'institution du président) et non pas aux personnes et à partager le pouvoir en vue d'encourager les compétences et les élites capables de gérer le parti et d'appliquer son programme, a-t-il ajouté. Le mouvement a veillé à contenir le mécontentement des membres du bureau quant à la gestion de l'actuel président et à l'interpeler sur la mise en Œuvre du programme du parti, a poursuivi M. Talbi Alami, rappelant que ce mécontentement s'est amplifié après les dernières élections communales et notamment lors de la formation de coalitions en vue de la constitution des conseils communaux. Les bons résultats du parti qui a occupé la troisième place lors de ces élections sont dus aux efforts des militants, a-t-il assuré, estimant que les instances centrales n'ont apporté aucune valeur ajoutée dans ce sens, puisque le parti n'a eu aucune stratégie pour consacrer sa position dans le paysage politique marocain depuis 2003, en dépit des potentialités dont il dispose.