10), qui se tient au Mexique. Le principal enjeu qui préside à la mobilisation de ces ressources importantes par le Maroc est "non seulement de pérenniser les avancées déjà réalisées, mais surtout de permettre l'insertion du Maroc dans l'économie mondiale du savoir'', a ajouté M. Debbagh, qui est secrétaire général du ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. A la faveur de la stratégie "Maroc Numeric 2013'', présentée à SM le Roi Mohammed VI il y a tout juste un an (10 octobre 2009), le secteur des nouvelles technologies a été érigé en domaine "prioritaire de l'économie marocaine au vu de sa contribution potentielle en termes de développement économique et humain'', a poursuivi le responsable marocain. La gouvernance de cette stratégie est assurée par le Conseil National des Technologies de l'Information que préside le Premier ministre, a souligné M. Debbagh. Et d'expliquer que cette stratégie, qui est le "fruit d'un travail participatif de l'ensemble des acteurs, publics et privés, concernés par les technologies de l'information'', s'articule autour de quatre priorités : rendre accessible aux citoyens l'Internet à haut débit, sans oublier les besoins des personnes en situation de dépendance ou d'handicap, rapprocher l'Administration des besoins de l'usager à travers un ambitieux programme d'e-Gouvernement, encourager une utilisation plus accrue des systèmes d'information par les petites et moyennes entreprises pour améliorer leur productivité, et enfin développer la filière locale des technologies de l'information, notamment en favorisant l'émergence de pôles d'excellence à fort potentiel à l'export. La mise en Âœuvre de ces priorités stratégiques est accompagnée de deux mesures permettant d'assurer la confiance numérique et un capital humain très qualifié pour répondre aux exigences du secteur, a ajouté l'expert marocain. De même, a affirmé M. Debbagh, l'approche adoptée par le Maroc dans le cadre de la politique de libéralisation des télécommunications avait ouvert la voie à une "très forte expansion des réseaux de télécommunications'', comme en témoignent les indicateurs de performances réalisés. Ainsi, le nombre des abonnés GSM est passé de 160.000 en 1999 à plus de 27,9 millions d'abonnés en juin 2010, le nombre des internautes se chiffre actuellement à 13 millions, le 1/3 des foyers marocains sont connectés à Internet et, enfin, le Maroc dispose d'une bande passante internationale de plus de 50 Gigaoctets. Abordant le volet de la relation du Maroc avec l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), M. Debbagh a rappelé que le Royaume avait rejoint cette organisation onusienne en 1956. Depuis cette date, le Royaume "a adhéré aux objectifs de l'UIT et n'a jamais cessé d'agir avec responsabilité et engagement, dans un esprit de conciliation, pour une gestion transparente de l'Union'', a-t-il souligné Cette coopération entre l'UIT et le Maroc avait abouti en 1970 à la création de l'Institut National de la Poste et des Télécommunications, qui a contribué au développement du secteur des Télécommunications au Maroc et à la promotion de la coopération avec des pays amis, en matière de formation des cadres. Le couronnement de cette coopération fructueuse entre le Maroc et l'UIT a été sans nul doute l'organisation réussie de la PP-02 à Marrakech (2002). La participation active du Maroc à la mise en oeuvre du Programme Mondial sur la Cyber-sécurité de l'UIT demeure un autre aspect saillant de cette coopération fructueuse entre les deux parties, particulièrement en ce qui concerne la question relative à la ''sécurisation des réseaux d'information et de communication: meilleures pratiques pour créer une culture de la cyber-sécurité'', a souligné le responsable marocain. A ce propos, M. Debbagh a rappelé que la contribution du Maroc relative à la mise en oeuvre d'un "Système de Management de la Cyber-sécurité Nationale pour les pays en développement devra servir de base aux discussions pour la prochaine période 2011-2014''. Le représentant du Maroc a enfin réitéré "notre ferme volonté de continuer'' sur la voie de la coopération étroite avec l'UIT, à travers les candidatures du Maroc au Conseil de cet organisme et au Comité du Règlement des Radio-communications (RRB). Une importante délégation marocaine participe à la PP10, qui se poursuit jusqu'au 22 courant dans la ville mexicaine de Guadalajara (600 km au nord-ouest de Mexico). La délégation marocaine, conduite par l'ambassadeur du Maroc au Mexique, M. Mahmoud Rmiki, est composée d'une douzaine de membres représentant les départements des Affaires étrangères, des Nouvelles technologies et de la Communication, ainsi que l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Quelque 2.500 délégués en provenance de 122 pays prennent part à cette conférence quadriennale de l'UIT pour discuter des principaux défis qu'affronte le secteur des télécommunications, notamment la réduction de la fracture numérique et la cyber-sécurité. Ils doivent se pencher également sur les problèmes d'accès à Internet, le développement des réseaux de nouvelle génération, l'accès aux nouvelles technologies pour les personnes à besoins spécifiques et les peuples indigènes.