M. Mahjoub Ben Seddik, Secrétaire général de l'Union Marocaine du Travail (UMT), décédé vendredi soir à Paris à l'âge de 88 ans, sera inhumé dimanche au cimetière Chouhada à Casablanca après la prière d'Addohr, apprend-on samedi auprès de sa famille. La dépouille mortelle du défunt sera rapatriée samedi, en fin d'après-midi, au Maroc, ajoute la même source. Originaire de la ville de Meknès, le défunt a commencé tôt le syndicalisme ouvrier dans la section de la CGT (chemins de fer) de sa ville natale. Il adhère au parti de l'Istiqlal qu'il a quitté en 1959 pour se consacrer à l'action syndicale. Le défunt se fait remarquer par son dynamisme, ses ambitions et son attachement à l'action syndicale dès 1950, date à laquelle il s'est installé à Casablanca. Arrêté, emprisonné par le protectorat, il s'impose comme l'un des dirigeants du mouvement ouvrier avant de devenir secrétaire général de l'Union marocaine du travail à la création de cette centrale syndicale, le 20 mars 1955. M. Mahjoub Ben Seddik s'est inlassablement opposé à l'adhésion de l'UMT à un quelconque parti. Le 9 juin 1993, il a été élu à Genève délégué international titulaire au conseil d'administration du bureau international du travail (BIT), où il était élu en 1960 et 1970 en qualité de membre titulaire. Il a pu grâce à sa forte personnalité et à son militantisme pendant plus de 40 ans, rester à la tête de l'UMT jusqu'à sa mort.