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Le parc de Perdicaris, un joyau naturel dans le périmètre urbain de Tanger
Publié dans MAP le 04 - 08 - 2010

Avec les températures estivales, les habitants de la ville du Détroit et ses visiteurs sont, de plus en plus, nombreux à redécouvrir les charmes du plus important site naturel situé dans le périmètre urbain de Tanger: Le parc de Perdicaris.
Par Hicham Boumehdi
Le site a en effet de quoi plaire. D'une superficie de près de 70 ha, la forêt de Perdicaris, plus connue sous le nom de forêt de Rmilat, constitue un véritable parc botanique contenant des centaines d'espèces autochtones et exotiques, et qui offre en plus, une vue imprenable sur le Détroit de Gibraltar et l'Océan tout proche.
Situé à 4 km de Tanger, ce lieu de détente connait une augmentation exponentielle du nombre de ses visiteurs, notamment pendant les week-ends et les vacances, depuis les années 90. Cette affluence a fait du site l'identité naturelle et biologique de Tanger, mais a aussi multiplié les risques liés à la sur-fréquentation de cet espace riche mais fragile.
Le site doit son nom à Ion Perdicaris, riche américain d'origine grecque et consul des Etats-Unis. En 1887, il acheta ce domaine essentiellement pour sa femme, qui, souffrant de la tuberculose, devait profiter du grand air. A cette fin, il y aménagea d'innombrables chemins pour que chaque jour, la promenade soit différente.
La propriété est récupérée en 1958 par l'Etat et dévolue sa gestion à la Direction régionale des Eaux et Forêts. A la faveur de l'étude du Plan Directeur sur les Aires Protégées de 1993, le domaine est déclaré Site d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), de par l'importance de la biodiversité qu'il héberge.
Un laboratoire botanique et un observatoire d'oiseaux.
Selon les données du Haut commissariat aux eaux et forêts, le domaine représente une vraie mosaïque floristique: c'est un milieu de rencontre et de cohabitation de plus de 200 espèces végétales réparties entre flore méditerranéenne (pin pignon, chêne liège, chêne zen..) et exotique, introduite au début du 20ème siècle par le propriétaire des lieux (eucalyptus, mimosa, palmier dattier, dragonnier, yucca..).
L'ensemble du Cap Spartel, contrefort naturel verdoyant où se situe le parc Perdicaris, comporte plus de 250 espèces exotiques, dont des conifères et des feuillus (Pins, Cyprès, Acacias, Eucalyptus).
A cet égard, il est à signaler que l'eucalyptus globulus présent sur le site depuis 1918, représente les plus anciennes plantations d'eucalyptus au Maroc. Actuellement, cet arbre est en stade de dépérissement par vieillesse.

Parmi les curiosités du site on retrouve la zénaie, une rare variété de chêne à feuilles caduques dont la présence pour l'ensemble du pays ne dépasse guère 9.000 ha mais à haute altitude. Le domaine de Perdicaris est d'ailleurs la seule station à niveau de mer où le chêne zène est présent en bosquets et de façon dispersée dans tout le domaine.
La forêt est également riche par sa faune, composée de près de 16 espèces de mammifères, 28 espèces de reptiles et 55 espèces d'oiseaux. C'est un milieu situé sur l'axe de transit des oiseaux migrateurs reliant la péninsule ibérique et celle tangitane, offrant un lieu d'escale pour nombre de grands rapaces et passereaux. Un site à valoriser et à conserver.
Les appels des associations de la société civile de Tanger se multiplient pour attirer l'attention des autorités locales sur la nécessité de préserver cette "enclave verte" à l'intérieur de la ville. Joignant l'acte à la parole, des acteurs sociaux ont même initié au printemps dernier, des visites de terrain, avec au menu des excursions guidées et des activités culturelles et éducatives.
Les spécialistes et acteurs concernés réclament avant tout une meilleure gestion du site et le contrôle de la fréquentation, afin de limiter le piétinement des jeunes plantes et le jet d'ordures. Des pratiques malsaines commises par certains visiteurs irresponsables qui mettent en danger la pérennité du site.
Des efforts ont déjà été menés pour la préservation et la valorisation de ce site, notamment suite à une étude menée en 2000 dans le cadre de la coopération entre la région Provence Alpes Côte d'Azur et la région de Tanger-Tétouan et à une convention signée en 2003 entre divers intervenants régionaux et des services concernés.
Ces actions avaient pour but de faire de Perdicaris un parc urbain pour la récréation et la sensibilisation des citoyens à la protection de leur environnement.
Le site a connu également quelques réalisations : sylviculture paysagère (nettoyage, élagage et débroussaillage), aménagement de circuits pédestres pour les randonnées et installation de poubelles.
Mais les observateurs locaux estiment que ces efforts, trop limités dans le temps, restent en deçà des enjeux et sont insuffisants pour garantir la pérennité du site et la valorisation de son potentiel, à un moment où la question de l'environnement est, de plus en plus, d'actualité tant au Maroc qu'au plan international.


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