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Une première au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina de Rabat La vie d'un bébé de 10 mois sauvée grâce à la greffe de la moelle-osseuse de sa sœur de 18 ans
L'équipe du Service d'Hématologie et Oncologie Pédiatrique (SHOP) du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat a sauvé la vie d'un bébé de sexe masculin âgé de 10 mois, grâce à l'allogreffe de la moelle osseuse, prélevée chez sa sœur de 18 ans. C'est la première allogreffe du CHU de Rabat, réalisée et réussie par une équipe médicale 100% Marocaine, affirme Pr Abdelkader ERROUGANI, Directeur Général du CHU Ibn Sina de Rabat. Cet acte thérapeutique d'une haute technicité a été réalisé par l'équipe spécialisée du Service d'Hématologie et Oncologie Pédiatrique (SHOP), dirigée par Pr Mohammed KHATTAB et grâce à la collaboration précieuse de l'hôpital universitaire des Enfants de Rabat, relevant du CHU Ibn Sina. Il faut rappeler que le Service d'Hématologie et Oncologie Pédiatrique du CHU Ibn Sina de Rabat, a déjà réalisé 31 autogreffes (cellules souches sanguines périphériques mobilisées et prélevées sur le patient lui-même, puis transfusées chez le même patient après avoir bénéficié d'un traitement intensif par chimiothérapie). L'Allogreffe est une technique thérapeutique qui consiste à prélever de la moelle osseuse chez un membre de la fratrie disposant, au mieux, du même groupe d'histocompatibilité HLA que l'enfant malade, suivi d'une transfusion de cette moelle chez le receveur, tout en associant une chimiothérapie intensive dite de conditionnement et un traitement immunosuppresseur contre le rejet de cette greffe. Cette opération nécessite un équipement adapté et un long travail pré et post-opératoire vue la déficience du système immunitaire chez ces enfants malades. Une fois la greffe réalisée, une longue période de soins dans un milieu stérile s'impose, le temps que le corps du patient régénère ses nouvelles cellules sanguines (Globules blancs, plaquettes, ...). Cette allogreffe représente également un soulagement pour les parents du petit nourrisson qui ont connu le décès de leurs enfants avant l'âge d'un an suite à des infections à répétition. Pour Pr Mohammed Khattab, le déficit immunitaire de ce bébé est de type héréditaire. Huit autres enfants de la même famille ont en été également atteints, en raison des mariages consanguins. Ils sont tous décédés d'infections à répétitions en bas âge. Le nourrisson malade qui a bénéficié de l'allogreffe est né sans lymphocytes B et T (cellules de défense de l'organisme contre différents types de microbes). Sans allogreffe, la mortalité est de 100% avant l'âge de 12 mois. Par ailleurs, il y a plus de 300 types différents de déficits immunitaires et qui intéressent les cellules de défense du corps humain (Polynucléaires, lymphocytes B et T, macrophages, ...). Leur incidence est de 1/4000 naissances. Le seul traitement curatif de ces déficits immunitaires est l'allogreffe de moelle osseuse, qui est pratiquée depuis 50 ans (1968). La thérapie génique et l'enzymothérapie sont des traitements d'avenir très prometteurs.