Le Royaume qui dispose d'une grande expérience et un savoir-faire en matière de valorisation de produits agricoles serait un parfait modèle et source d'inspiration pour les pays africains en vue d'organiser le secteur coopératif, et ce en apportant sa pierre à l'édifice. La création d'un regroupement de coopératives agricoles au niveau continental, est un projet qui est né lors de la 3ème conférence africaine des coopératives, tenue récemment à Casablanca. Une conférence étalée sur des rencontres de quatre jours, organisée par l'Alliance coopérative internationale en partenariat avec le ministère du tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale et l'office de développement et de coopération. Ont participé à ces rencontres les responsables de 19 pays africains et 8 autres issus d'Europe, d'Amérique Latine et d'Asie. L'objectif de la création des coopératives en Afrique est de lutter contre la pauvreté. Pour y arriver, il est primordial de coordonner le travail entre les coopératives du continent et faciliter la circulation des produits. Ainsi, la 3ème conférence africaine des coopératives a été une occasion pour présenter l'étude portant sur la création de la Fédération de la coopérative agricole. Selon Abdelkrim Azenfar, directeur général de l'Office de développement et de coopération : « Les résultats sont satisfaisants. L'étude réalisée par l'appui de l'Union européenne démontre la faisabilité de ce projet. Toutefois il y a un certain nombre de préalables à remplir avant de construire ce sommet et mettre fin à la pauvreté. De même, il faudrait disposer de groupements solides dans chaque pays avant d'arriver à une fédération unique au niveau continental». Et d'ajouter que pour mettre fin à la pauvreté il faudrait asseoir un développement local durable. Le principal défi à relever en Afrique est la valorisation des produits par la population locale. Le Maroc, modèle et source d'inspiration Dans ce contexte, Le Maroc aurait un grand rôle à jouer dans cette dynamique. Et ce, grâce à son savoir-faire en termes de valorisation de produits agricoles, le Royaume servira de modèle et source d'inspiration pour les pays voisins en vue de mettre en marche une vision proactive du secteur coopératif. Les coopératives agricoles ont en effet atteint un niveau satisfaisant, notamment en termes de qualité. Les efforts consentis leur permettent aujourd'hui de se positionner aisément sur le marché international puisqu'une grande partie des produits issus de coopératives répond aux normes internationales en termes de sécurité sanitaire et alimentaire, chose qui favoriserait leur exportation. C'est donc cette expérience marocaine qu'il faut lancer au niveau africain, le continent se dotera ainsi d'un marché interne assez riche et rentable. Il convient surtout que les pays africains s'emploient à identifier des plans d'action appropriés à chaque état pour dynamiser la stratégie africaine du mouvement coopératif fixée pour la période 2017-2020. «Nous voulons faire de cet horizon un modèle de durabilité aussi bien au niveau social qu'environnemental», souligne Abdelkrim Azenfar. La stratégie a en effet pour objectif de développer des entreprises coopératives au niveau du continent. Celle-ci se concentre sur tous les types de coopératives, en raison de leur grand impact sur l'élévation du statut socio-économique des populations. Elle accorde par ailleurs une attention particulière à certains secteurs coopératifs spécifiques, et ce en raison des besoins actuels des États tels que les coopératives agricoles, les coopératives d'habitation, les coopératives bancaires et d'assurance, les coopératives industrielles ainsi que les coopératives artisanales et professionnelles ... Mohamed RAKIB