La défaite de l'Espagne contre la Croatie mardi à Bordeaux a pour conséquence de livrer le premier choc de cet Euro: la Roja, double tenante du titre, affrontera l'Italie. La Pologne de Jakub "Kuba" Blaszczykowski a décroché sa première qualification en 8e. La pelouse du stade de Lille sera elle remplacée à l'issue du premier tour, après de nombreuses critiques des sélections. Les incidents entre supporters polonais et ukrainiens ont continué à ternir l'Euro-2016 dans les rues de Marseille. Ce sont les tops et les flops de la soirée de mardi. TOPS LA POLOGNE ENFIN! - Historique. Les Polonais n'avaient jamais réussi à sortir des phases de poules d'un Euro après deux tentatives, même lorsque la compétition s'était déroulée chez eux en 2012. Et si tout un peuple avait misé sur la star de l'équipe, l'attaquant du Bayern Munich Robert Lewandowski -- finalement plutôt en retrait dans cet Euro-2016--, le salut face à l'Ukraine est venu d'une autre figure un peu moins illustre des Rouges et Blancs, Jakub Blaszczykowski. Et "Kuba" n'était même pas titulaire pour ce match face à l'Ukraine (1-0). Un oubli sans doute du sélectionneur polonais Adam Nawalka qui a rattrapé son erreur de casting en disant après le match tout le bien qu'il pensait de "Kuba". Et de lui promettre une place de titulaire pour les 8e de finale face à la Suisse. La moindre des choses... UNE REVANCHE EN AVANCE - Un remake de la dernière finale de l'Euro dès les 8e... Ce scénario pouvait sembler improbable et pourtant. Le système complexe de qualification de cet Euro-2016 à 24 équipes et la déconfiture de l'Espagne, qui s'est écroulée face à la Croatie pour son dernier match de poules (2-1), ont permis ce choc improbable si tôt dans la compétition. La Roja, impériale face à l'Italie (4-0) en finale il y a quatre ans, va cette fois-ci se frotter un peu tôt à une Nazionale bien plus fringante qu'attendue dans cet Euro-2016. Ces retrouvailles s'annoncent dangereuses pour les hommes de Vicente del Bosque qui avaient pourtant impressionné lors de leurs deux premiers matches face à la Turquie et à la République tchèque, mais qui n'ont visiblement pas de quoi tenir le rythme. Les Azzurri, assurés de finir premiers du groupe E après avoir battu la Belgique (2-0) et la Suède (1-0) ont le vent dans le dos, et seront certainement revanchards. Bref! Cette affiche entre deux des plus grosses écuries européennes fait d'ores et déjà saliver. OZAN TUFAN, DE PARIA A HEROS - Le Turc Ozan Tufan, auteur du second but de la Turquie contre la République tchèque, est passé du statut de paria de tout un pays à celui de héros. Lors de la défaite de son équipe contre la Croatie (1-0), il s'était fait tailler par les médias de son pays, pour s'être recoiffé lors du but de Luka Modric. Mardi, parti à la limite du hors jeu, il a inscrit le 2e but de la Turquie, qui permet aux joueurs de Fatih Terim de garder encore un espoir de qualification, via l'un des quatre ticket accordé aux meilleurs troisièmes de la phase de poule. FLOPS LILLE CHANGE DE PELOUSE - Mauvais rebonds, glissades en cascade,... la pelouse du stade de Lille avait été critiquée par le sélectionneur français Didier Deschamps après le match nul de son équipe contre la Suisse (0-0). "C'est désolant de jouer sur une telle pelouse", s'était-il emporté dimanche soir. A tel point que l'UEFA, instance qui organise l'Euro-2016, a décidé de la changer après le match du 1er tour. L'herbe va être importée des Pays-Bas. L'opération aura lieu - et sera achevée - vendredi après-midi, assure l'instance du football européen, qui avance des "conditions météorologiques difficiles ayant entraîné des dommages irréversibles sur la surface". L'UEFA dit avoir "déjà réussi à changer des pelouses durant des Euros, comme celle de Bâle en 2008 (en Suisse)". Pour le moment, en revanche, pas de changement de pelouse au Stade de France ou à Marseille, également critiquées au cours de la phase de poules. CANONS MARSEILLAIS - Déjà théâtre de violences dantesques en marge de Russie-Angleterre, la cité phocéenne a de nouveau vécu une journée marquée par des incidents violents, mais cette fois-ci avant le match Ukraine-Pologne mercredi. Le niveau n'a toutefois pas atteint celui du 11 juin où 35 personnes avaient été blessés, dont deux anglais dans le coma. Mais les policiers ont interpellé une douzaine de personnes, sorti les canons à eau et utilisé des gaz lacrymogènes.