Après une première édition réussie au sein de l'Ecole Normale Supérieure (ENS), la 2ème école d'été où l'expérimentation assistée par ordinateur a eu lieu à la Faculté des sciences, Université Mohammed V(UMV). Un engagement dont l'optique est de pérenniser cette action très importante pour en faire profiter un large taux d'étudiants. L‘EXAO est un partenariat entre trois universités, celle de Montréal, l'UMV de Rabat et l'université Cadi Ayyad de Marrakech. Cet espace de travail a regroupé différents acteurs autour d'un objectif commun, celui de faciliter l'apprentissage des sciences grâce à un enseignement de qualité que peut apporter et améliorer l'EXAO, en matière de travaux pratiques, comme stipulé par le doyen de la Faculté des sciences, Pr Saaïd AMZAZI, lors de son intervention. Ajoutant que cet espace d'échange est primordial pour adopter des approches innovantes des nouvelles technologies pour ce qui est de l'approche pédagogique (classique), autrement dit, une formation innovante associée à de nouveaux outils pédagogiques, un projet, travail pilote qui génère expertise et permet le renforcement de la coopération entre Montréal et Rabat. Pour sa part, le directeur de l'ENS, M. Hassan Jaziri, parle de cette 2ème école qui commence à gagner du terrain mais aussi de l'intérêt des collègues et des étudiants, particulièrement à la Faculté des sciences où il y a un problème de massification. Il a donné également un petit historique de ce projet qui fait suite à un certain nombre de manifestations et d'étapes de collaboration entre l'Université de Montréal et de Cadi Ayyad de Marrakech. La 1ère école qui date d'un an et qui a été organisée pour la première fois à l'ENS avec la participation de 7 écoles dont l'ENSIAS, l'ENSET, l'EMI... ; s'est inscrite, suite à une problématique de notre système éducatif. La croissance massive des inscrits à la Faculté des sciences génère des difficultés réelles, insurmontables pour ce qui est des TP. Pour des profils escomptés, il fallait pallier au problème à travers les technologies modernes, tout en réduisant le coût et le temps, diminuer la massification et relever le niveau de la qualité des TP. C'est dans ce contexte que s'inscrit l'EXAO. Les retombées sont multiples pour ce qui est de certains cursus tels que la physique, la chimie ou la biologie. On favorise l'innovation pédagogique et technologique des TP, d'où augmentation de la qualité de l'apprentissage et de l'accessibilité ; génération d'une technologie moderne et diffusion des connaissances. L'avantage, du point de vue socio-économique, c'est la possibilité de générer de nouveaux investissements en compatibilité avec la réalité marocaine. Si le projet est en train d'être installé de manière effective, l'objectif, plus tard, c'est d'introduire l'EXAO en milieu scolaire. Toutes ces actions ont pour but d'institutionnaliser cette action avec l'université de Montréal. Mme Laila Oubenissa, cheville ouvrière du projet Mme Laila Oubenissa est chercheur associée à l'Université de Montréal, Faculté des sciences de l'éducation et associée au Laboratoire de recherche sur la Robotique pédagogique. Formée dans le domaine technologie et éducation, elle est l'initiatrice ou l'instigatrice du projet. Lors du forum des compétences canado-marocaines à Montréal, des personnes l'ont approchée pour savoir s'il y a un projet qui pourrait être pertinent pour le Maroc, elle leur a parlé du Pr Nonnon et de la licence. Avec la culture de l'Amérique du Nord qui consiste à frapper les portes dès qu'il y a une idée portante, une fois la réponse positive du directeur du laboratoire, on a contacté les gens de l'ENS et parlé avec l'UCAM, enfin, une visite du ministre de l'enseignement supérieur, en mission à Montréal, au laboratoire, fit l'affaire. Cette rencontre constitue l'annonce officielle du financement, par le ministère de l'Enseignement supérieur, d'un projet présenté comme fédérateur entre trois universités, l'Université Mohammed V de Rabat, l'Université de Montréal avec la Faculté des sciences de l'Education, et, l'Université Cadi Ayyad. Cela consiste, d'une part, au début, à la promotion de la robotique pédagogique au Maroc et après, concrètement, au transfert d'expertise technologique de Montréal. C'est une technologie qui a été développée au sein du laboratoire de la robotique de la Faculté des sciences de l'éducation de l'université de Montréal, dont le directeur détient une propriété intellectuelle, cela s'appelle : l'expérimentation assistée par ordinateur. Le projet qui a été initié, il y a presque 4 ans au Maroc, consiste en un transfert d'expertise mais associé à ce qu'on appelle le développement endogène. Autrement dit, on a négocié une sorte de licence de fabrication et d'utilisation de la technologie par le Maroc dans le cadre d'un partenariat interuniversitaire. Les sources logiciels de la technologie ainsi que la manière de la développer sont remis avec une licence symbolique, cette contribution permet aux Marocains de fabriquer eux-mêmes cette technologie. L'EXAO est certes déjà commercialisée mais son prix revient dix fois plus que si il est produit au Maroc (le prix devient dérisoire). L'EXAO est un logiciel avec une interface et qui permet, quand on enseigne les sciences et les technologies, de pouvoir matérialiser concrètement et en temps réel des phénomènes complexes, tels que la photosynthèse, la dégradation d'une matière, le déplacement d'un corps en pleine chute libre...Ce n'est pas de la simulation, c'est une expérimentation pure et réelle pour que les étudiants comprennent mieux, parce qu'ils le matérialisent et le conçoivent aussi. Si un phénomène est des fois complexe, le niveau d'appréhension dépend des compétences et du savoir des étudiants. Ces derniers, une fois capables, d'après leur compréhension, de reproduire à travers l'expérimentation, le phénomène devient accessible. Ce matériel devrait normalement être remis aux étudiants à partir du collège. C'est une technologie qui devrait entrer dans la formation ou le développement d'un certain nombre de compétences qui sont en rapport avec les sciences et les technologies. Et qui dit sciences dit biologie, physique, mathématiques qui ont besoin de la technologie pour pouvoir fabriquer concrètement, ce qui nous manque ici au Maroc. Si, au début, il s'agissait de concevoir un projet, le transfert s'impose, en même temps que l'élaboration d'un profil de compétences qui n'existe pas encore au Maroc. Ce qui ne peut être réalisé que s'il y a déjà une sensibilisation du milieu universitaire sur l'importance de ces profils. Ceci peut également rentrer dans la formation des licences professionnelles et des métiers. L'ENS est le premier partenaire à s'être impliqué dans le projet. La particularité du projet, un idéal, c'est comment initier le partenariat interuniversitaire comme moteur économique. On fait le transfert d'expertise entre les pays industrialisés comme le Canada et les pays émergents comme le Maroc. Il y a ainsi partage de savoir et échange équitable, « j'ai un savoir, je te le donne, pas pour que tu l'adaptes mais que tu l'adoptes à tes besoins ». Et ce processus d'adoption n'est possible que si tu maîtrises la technologie. Si je ne te donne pas la source ou comment cette technologie est fabriquée, tu dépends de moi. Et pour cela, ce processus devrait être intégré au niveau des centres de recherche, autrement dit la recherche, développement, mais aussi, au niveau de la formation de la relève qu'il faudrait assurer. La problématique, au Maroc et ailleurs, c'est qu'il n'y a pas un milieu plus réfractaire et plus résistant aux changements que le milieu universitaire. Il faudrait s'ouvrir, communiquer, s'impliquer, chercher les licences, le droit à la propriété, les brevets, car, pour cette génération, on a raté la relève. Face au problème de massification qui est péjorative, il faudrait la démocratisation de l'enseignement supérieur, le plus intéressant, c'est le capital humain. Tous les établissements qui enseignent les sciences et les technologies ont tellement un effectif élevé que des fois ils coupent l'axe le plus important dans le cursus, à savoir celui des travaux pratiques. Manque d'outils technologiques, de matériels, des locaux sans infrastructures... Si le laboratoire est un lieu physique, le « microlab » est, par contre, portable. « Avec ton interface, tu peux produire, élaborer des expériences, même chez toi, dans un café...et, tu manipules, tu fabriques, tu observes et tu interprètes les données. En réduisant le prix de cette technologie, on voudrait qu'elle devienne comme le téléphone portable qui devient de plus en plus accessible aux étudiants. La bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) est pour moi une réussite, c'est un lieu public qui devient de plus en plus un endroit où les gens peuvent accéder à des technologies payantes et y travailler. Si l'on arrive seulement à ce que, dans les couloirs des universités, l'étudiant accède au microlab, une sorte de périphérique, et qu'il puisse faire son expérience, c'est un pas énorme. Au lieu de couper sur les TP, on peut penser autrement les TP en rendant cette technologie accessible. La licence a été signée entre les trois partenaires, l'université de Rabat peut commencer leur fabrication au cours de cette année. Ce projet pilote est national, il intéresse déjà les universités d'Agadir et de Fès qui veulent être impliquées. La particularité de ce projet, c'est qu'on a assuré sa pérennité en l'absence de financement, les gens qui sont restés depuis 4 ans l'ont fait par conviction et engagement. M. Mourad Gharbi, porteur du projet à l'UMV de Rabat Entamé depuis bientôt 3 ans avec Pr. Pierre Nonnon de l'université de Montréal et son équipe, M. Mourad Gharbi, Professeur à la faculté des sciences, nous parle de l'EXAO et de sa valeur ajoutée pour les étudiants. Dans le nouveau cursus des universités marocaines, on a supprimé les TP des premières années, ceux des 2ème et 3ème années, voire les masters, n'ont pas lieu pour la simple raison que les moyens diminuent. Avec la massification, on ne peut pas donner à tout le monde un enseignement de qualité. D'où l'intérêt de l'EXAO qui diminue le temps d'utilisation tout en renforçant les TP. On achète la licence, on récupère la technologie et on l'améliore. Depuis trois ans, voire plus, on nous reproche énormément de former des étudiants théoriciens. Une fois arrivés au Canada ou en Europe, nos jeunes ne savent pas manipuler avec la main. Ils sont très forts en mathématiques mais dès qu'on leur donne quelque chose à vérifier ou à monter, c'est fini, ils ne savent pas, ce qui est très grave. Avec ce moyen technologique, c'est simple, la science, on peut la faire. Certes, il y a des multinationales et des compagnies américaines et européennes qui fabriquent cette technologie mais à quel prix ? Un poste coûte entre 15 000 à 40 000 dhs l'unité. Aménager une salle de TP est impossible, donc autant utiliser la méthode classique, d'autant plus qu'un poste fait bénéficier deux ou trois étudiants, voire maintenant quatre avec le nombre croissant d'étudiants. La formation est quasi-impossible. L'EXAO donne la possibilité de diminuer le temps d'utilisation tout en faisant l'expérience de façon totale et concrète. On reste toujours sur la même lignée, de point de vue scientifique, mais on gagne du temps et on permet à l'étudiant de s'épanouir de façon différente. Il fabrique la science, il conçoit ses propres capteurs et en plus il réalise l'expérience. Il peut amener son travail chez lui pour le compléter. Le Pr Nonnon et son équipe travaillent du point de vue pédagogique, ils sont beaucoup plus dans l'utilisation didactique du processus que nous, du point de vue scientifique. c'est un mélange qui se marie très bien si l'on arrive à trouver des débouchés assez intéressants. Jusqu'à maintenant, le financement manque toujours. Après le dépôt de l'appel à projet, le ministère nous l'a financé mais pas entièrement, malheureusement. Ce qu'il faut relever, c'est qu'on n'achète rien, ni les microlabs ni les interfaces, C'est juste un transfert de technologie, après l'achat de la licence. C'est comme pour le téléphone, on ne l'achète pas, on achète la possibilité d'en fabriquer 10 000, 100 000...c'est de la technologie qu'on récupère et qu'on améliore en parallèle avec les collègues canadiens. Ce qu'il y a, c'est qu'on ne va pas se contenter de fabriquer la même chose, mais avancer beaucoup plus et l'utiliser à des fins plus intéressantes. Cela peut servir à deux grands volets : la recherche, d'ailleurs, tous les doctorants, les professeurs et les laboratoires de recherche sont très intéressés, pour la simple raison qu'on a des processus longs dans le temps et ce procédé leur permet de laisser la tâche et de pouvoir revenir. On aura l'opportunité de l'utiliser à la place de machines qui sont onéreuses. A savoir qu'en chimie, le colorimètre coûte environ 7 millions alors que là il coûte 20 dollars, c'est le plastique de la boîte qui coûte plus cher. C'est très important pour nous dans les pays relativement moins aisés. A terme, à travers ce processus, on espère arriver à un coût qui varie entre 2000 et 2500 dhs le poste au lieu de 15 000 à 45000 dhs. Avec tous les projets que le ministère a entamés, « génie », « lawhati » ou autres, on pourrait donner aux étudiants une tablette, donc une interface qu'ils peuvent utiliser dans ce contexte. Le deuxième volet, c'est de l'intégrer, comme nos collègues canadiens, au primaire et au collège, afin de vulgariser et de sensibiliser les jeunes à la science. L'idéal serait d'en faire bénéficier les régions enclavées, dans les montagnes les plus perdues et les campagnes profondes et pouvoir faire de petites démonstrations pour ce petit monde qui n'a pas la possibilité de voir un laboratoire. Si l'intention était là, toujours est-il que transporter un ordinateur, c'est lourd alors qu'une tablette ne l'est pas. On aimerait aussi que les académies soient partie prenante. L'étape qui devrait suivre maintenant, c'est que le ministère débourse l'argent pour pouvoir les fabriquer. On est encore bloqué à la question financière, mais ça va venir. L'objectif, c'est équiper toutes les universités marocaines et les académies et puis, plus tard, vers l'échéance du projet dont la durée de vie est de 5 ans, toucher les autres universités africaines francophones. Au moins, on pourrait laisser aux successeurs et aux jeunes un outil à fonctionner. Quand vous donnez les moyens aux jeunes, ils vous étonnent, ils font des choses magnifiques avec le peu de moyens qu'ils ont, il n'y a qu'à voir le club de robotique de la Faculté. Ils y excellent. Pr Pierre Nonnon, Directeur du laboratoire de robotique pédagogique à l'université de Montréal C'est un projet très ambitieux qui permet de changer les perceptions et d'adapter la technologie à la pédagogie et vice-versa, la pédagogie à la technologie. La finalité, c'est le transfert au niveau des collèges et des lycées, suivre l'évolution technologique ; adapter l'économie de marché à l'économie sociale et amener tous les étudiants à utiliser des laboratoires modernes pour développer leurs capacités et aptitudes de pensées. Au fait, l'idée du projet, c'est d'utiliser les capacités de l'ordinateur pour rendre virtuels, par exemple, tous les outils qu'on a, de visualisation des données : les oscilloscopes, les voltmètres, les ampèremètres. Au lieu d'avoir une multitude d'outils, on peut avoir un seul instrument. Cela a commencé vers 1970 quand j'ai conçu ce processus, par accident d'ailleurs, je me suis aperçu que c'était intéressant. C'était une époque de jeunesse où l'on voulait décerner le Prix Nobel et acheter un ordinateur qui coûtait à l'époque 11 500 dollars, ce qui était hystérique. C'était d'autant plus intéressant lorsqu'on a fait tourner un train électrique, devant des jeunes, en même temps, on avait les graphiques, l'étudiant apprenait alors l'abstrait au contact scientifique de la réalité. Il se rendait compte qu'un train allait plus vite, que le graphique descendait ou remontait...donc il avait l'interpolation, l'extrapolation et le graphique devenait signifiant pour une interaction de variable, entre la vitesse et le temps par exemple pour la pression et la température, ce qui est très difficile pour les élèves, du fait que cela demande une structure de pensée dite formelle. La physique est plus ou moins abstraite. Le langage privilégié de la physique, c'est les mathématiques et dans les mathématiques, c'est les équations. Effectivement, le graphique vient après l'équation alors que le graphique dans l'apprentissage venait au contact sensible de la réalité, directement en observant, et devenait signifiant. Le vrai début, c'est quand les ordinateurs ont diminué le prix. Actuellement, on construit nos propres micros contrôleurs qui coûtent à peu près 1,75 dollar. Ce qui est frustrant un peu, c'est que les compagnies se sont emparées de cette invention et ont fabriqué des choses, mais pas dans l'esprit dans lequel il a été conçu. Ils ont repris les laboratoires traditionnels et les ont faits avec les ordinateurs. Le professeur est toujours lui qui donne son cours puis on démontre. On voudrait plutôt que ce soit l'étudiant qui s'investisse lui-même à la recherche des connaissances, cela prend plus de temps, certes, mais, on voudrait développer un savoir-faire. On passe de l'expérience à la théorie, la plupart des jeunes n'ont pas de finalité. Malheureusement, on forme des informaticiens et on achète de gros logiciels comme si on ne faisait pas confiance aux gens qu'on formait. Cela n'a pas de sens. C'est dommage, c'est pour cela qu'on a inversé le processus au Maroc. Il faut que les gens se l'approprient et le fassent évoluer. Quand on achète un matériel tout fait, vous êtes obligés d'adapter votre pédagogie au matériel alors qu'il faut faire l'inverse, en fonction de nos besoins, du point de vue pédagogique, il faut adapter le matériel. Mais si vous n'avez pas les sources des logiciels, les plans du matériel, vous ne pouvez pas le faire. L'idée qu'on a eu avec nos amis marocains, c'est de faire tout à fait l'inverse, de changer cette économie de marché. En France, du collège au lycée, tous les laboratoires sont équipés par l'EXAO, c'était 100 millions d'euros pendant 10 ans. C'est une volonté. Il y a des jeunes qui sont au chômage et on achète des choses qui sont toutes faites d'ailleurs. Le problème, c'est la dévolution, c'est à dire c'est fini les cours magistraux, il faut vraiment que les étudiants s'investissent, leur donner justement ce rôle, ce sont eux qui apprennent à apprendre. Nous, on récupère, il y a énormément d'étudiants marocains au Canada, qui restent après leurs études. Pour M. El Ghaleb El Houssine, Professeur de physique à l'UMV de Rabat, il y a un problème avec les TP au niveau des universités. Pour remédier au problème de la massification, faire les TP autrement, assistés par ordinateur est une manière plus rapide et plus efficace. Avec le transfert de cette technologie canadienne, on aura le droit de fabriquer l'interface électronique qu'ils ont réalisée. Cela va coûter beaucoup moins cher que si on les achète aux gens qui ont le monopole du matériel des TP, c'est 10 fois le prix de ce qu'on veut faire. Il y a le transfert technologique mais aussi le transfert de leur conception des TP. Quand on ramène nos étudiants en salle de TP, on leur demande d'exécuter un protocole alors qu'eux, ils font l'inverse, ils ont une autre démarche plus efficace, ils demandent aux étudiants d'imaginer le protocole et de demander le matériel nécessaire pour exécuter leur protocole, ils ne font que les accompagner. Avoir des étudiants autonomes, est un objectif qu'on voudrait atteindre.