Les habitants du quartier Oasis à Casablanca se sont réunis, le jeudi 26 Mai 2016, pour dire : «Tous contre l'implantation d'une nouvelle antenne-relais d'un opérateur téléphonique très connu». Le soleil ne les a pas découragés, ce jeudi. Riverains, grands et petits, patients et malades, membres de différents collectifs et associations de l'égalité des chances sont venus dire NON, devant l'antenne-relais située à proximité d'habitations, de lieux de vie, d'une école de musique et plus particulièrement de la clinique Nour d'ophtalmologie. «Ici, il y a déjà plusieurs antennes dans un rayon de quelques mètres, précise un riverain, du collectif de la pétition. On ne voit pas l'intérêt d'en rajouter toujours de nouvelles. Surtout qu'il est désormais admis qu'elles causent de vrais soucis de santé». Les habitants dénoncent aussi «un manque de transparence et d'information sur l'installation nocturne de ce relais» de la part des entités concernées, qui « sont dans l'obligation d'informer clairement » sur ce genre de projets. Avec ce flou total, nous pouvons déduire que le droit à l'information tel que prévu par la loi 31-08 sur la protection du consommateur n'est pas respecté. Jour après jour, l'inquiétude grandissait au quartier Oasis. Car l'antenne de 22 mètres de haut, installée depuis le 26/03/2016, est très proche des habitations. Trop proche, sans doute, même si aucune législation ne précise la distance minimale qu'un tel équipement doit avoir vis-à-vis des habitations. Plusieurs études ont démontré que l'exposition répétée à ce type de radiation émis par les antenne-relais a des effets néfastes sur les cellules de l'organisme humain en provoquant leur réchauffement, provoquant des perturbations qui causent des maladies telles les méningiomes cérébrales, leucémies, maladie d'Alzheimer, sans parler des effets sur les cellules rétiniennes, auditives et de l'appareil génital. L'émission des ondes électromagnétiques des antennes-relais peut endommager aussi les appareils et les machines médicaux de consultation, de diagnostic et de chirurgie pouvant causer de sérieux dégâts matériels et humains attestés par les fournisseurs PRONU et ALCON et T2S. Des mesures sont en cours La goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Le collectif s'est créé et une pétition a réuni plusieurs signataires du Lot Guynemer du quartier Oasis, des salariés de la clinique Nour d'ophtalmologie et des militants associatifs. « Nous avons aussi adhéré à l'association française Robin des Toits, qui lutte contre les implantations potentiellement dangereuses pour la santé, indique l'association marocaine Zaynoo pour l‘égalité des chances. Si elle est dangereuse pour notre santé, cette antenne doit être enlevée et déplacée plus loin des habitations ! ». Cette pétition collective a été adressée à tous les responsables concernés et à l'opérateur téléphonique, leur demandant de désinstaller cette antenne-relais vu qu'elle participe à une mise en danger de la santé d'autrui et plus précisément celles des malades qui s'opèrent quotidiennement dans ladite clinique. Vu l'absence du retour des entités responsables, le collectif a décidé de recourir à la justice par le dépôt de la demande contre l'opérateur téléphonique au niveau du tribunal de première instance de Casablanca. Cela dit, certains pays ont opté pour le «principe de précaution» et ont adopté une solution plus radicale interdisant l'installation de ces antennes près des habitations. Au Maroc, on est encore loin du compte. Ces antennes sont à quelques mètres des habitations, irradiant jour et nuit les citoyens comme un gigantesque appareil micro-onde ouvert en face des fenêtres des habitations, rapporte un expert des radars maritimes.