L'armée turque a visé jeudi des positions de l'organisation Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie tandis que la coalition conduite par les Etats-Unis menait des raids aériens, tuant 28 combattants de l'EI, a-t-on appris jeudi de sources militaires turques. Des pièces d'artillerie positionnées près de la ville turque de Kilis ont visé de mercredi à soir à jeudi matin une zone située à une dizaine de kilomètres au sud de la frontière, ont dit les sources. Les raids aériens de la coalition ont eux détruit un immeuble de deux étages utilisé par les combattants de l'EI ainsi que 11 positions défensives des djihadistes, ont ajouté les sources. Située près de la frontière syrienne, Kilis est régulièrement visée par des tirs de roquettes de l'Etat islamique depuis plusieurs semaines. La Turquie mène des «préparatifs» pour «nettoyer l'autre côté de la frontière» turco-syrienne de la présence du groupe Etat islamique (EI), a affirmé jeudi le président turc Recep Tayyip Erdogan, alors que les jihadistes ont récemment mené des attaques contre une ville turque. «Nous faisons les préparatifs nécessaires pour nettoyer l'autre côté de la frontière (syrienne) en raison des difficultés rencontrées à Kilis», ville frontalière turque régulièrement frappée par des tirs de roquettes attribués par Ankara à l'EI, a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara. Echec russe à sanctionner les rebelles à l'Onu Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Ukraine ont bloqué une proposition déposée aux Nations unies par la Russie pour placer sur liste noire les groupes rebelles syriens Djaïch al Islam et Ahrar al Cham en raison de leurs liens présumés avec l'Etat islamique et le Front al Nosra, affilié à Al Qaïda, apprend-on mercredi de sources diplomatiques. La Russie a formulé cette proposition le mois dernier auprès du comité des sanctions du Conseil de sécurité concernant l'Etat islamique (Daech) et Al Qaïda, mais la décision d'ajouter des individus ou entités à la liste noire doit être prise par consensus des quinze pays membres du Conseil. Djaïch al Islam (L'Armée de l'islam) est un groupe rebelle majeur en Syrie et fait partie du Haut comité des négociations (HCN), le principal organe représentant l'opposition aux pourparlers de paix de Genève sur la Syrie. Le HCN est soutenu par les pays occidentaux et les puissances du Golfe. Ahrar al Cham, qui a refusé d'intégrer le HCN, estimant que les groupes «révolutionnaires» y étaient mis sur la touche, a revanche participé à la dernière séance de discussions à Genève.