Le club khouribgui vit désormais de sombres moments. Il n'est pas au bout de ses peines puisqu'il vient de subir une autre déconvenue qui l'enfonce dans le bas du tableau. Et pourtant, avant le coup d'envoi, on n'envisageait pas ce scénario si cruel. Pire encore, c'est d'abord le RCA qui a montré ses intentions par le biais de son attaquant Osaguona qui, juste à la 4ème minute, réussit à anticiper sur El Yamiq pour ouvrir le score sur excellent service en retrait du virevoltant Ouassili. Ce fut la consternation dans les tribunes des supporters khouribguis surtout quand Babatoundy botta le poteau dix minutes après, ce poteau qui annonça le 2ème but rajaoui de la 21ème minute sur une échappée de Ouassili qui aggrava le score. Malgré ce deuxième si assommant soit il, si le public phosphatier continuait de supporter ses joueurs pour les encourager à ne pas lâcher prise et donc à revenir dans le score, le coach Zouaghi qui succéda en catastrophe à son compatriote Ajlani, se limita à des protestations contre l'arbitre ou de redresser les déchets techniques produits par ses hommes. De plus, les deux africains Sidibé et Diamond étaient carrément dissipés, Zouaghi fit, donc, sortir Diamond pour intégrer le jeune El Mouatani dont l'entrée a quand même créé un peu d'équilibre dans le milieu de terrain et juste à la 41ème minute et sur un cafouillage, Sidibé réduisit le score sur lâcher de balle de Anas Zniti. L'espoir d'une possible égalisation ranima public et banc de touche, mais Guezzaz, renvoya tout le monde aux vestiaires. Après la pause, on assista à un sursaut des locaux qui commença même à multiplier les menaces, mais cela manquait d'efficacité faute d'un système de jeu efficace et percutant surtout au niveau du flanc droit où Oggadi était mal soutenu car personne des trois milieux de terrain khouribguis surtout El Assass qui avait toujours refusé de jouer sur la droite, du temps de Ajlani. Zouaghi fit donc sortir Askari dont le rendement était pourtant irréprochable et le fit remplacer par Bennay. Ce dernier n'apporta malheureusement aucune plus value et justement à la 61ème minute, un couloir d'une défense locale désertée par un El Yamiq qui s'est converti en attaquant, permit aux Casablancais de tripler la mise par un Hafidi, devenu buteur patenté du RCA. Après ce troisième but, les hommes de Zouaghi baissèrent les bras attendant seulement le coup de sifflet final de Guezzaz qui le siffla sur une victoire méritée d'un Raja qui revient en force pour disputer le haut du classement avec une meilleure attaque du championnat avec pas moins de 31 buts. Le public khouribgui sortit du stade déçu et éploré malgré la déclaration de fin du match du coach Zouaghi, déclaration jugée trop optimiste: « Nous défendrons avec toutes nos forces nos chances et jusqu'au dernier soupir pour sauver le club de la relégation. Nous allons gérer les six matchs qui restent match par match et j'ai confiance en mes joueurs...». Notons quand même que grâce au renforcement du système de sécurité dans toutes les entrées et sorties de la ville pour neutraliser toutes ces estafettes de malheur qui transportent enfants mineurs, psychotropes et toutes gammes d'armes blanches, ce sommet des extrêmes se joua dans une grande ambiance de fair-play aussi bien sur l'aire de jeu que dans les tribunes. Les supporters khouribguis ont été exemplaires et ont accepté la défaite de leur club avec sportivité. Les supporters casablancais furent très sportifs et encouragèrent leur club sans violences. Ainsi, rendons hommage aux forces de l'ordre qui avaient tout mobilisé pour que tout se passe sans incidents. A cet effet, toute la ville et ses alentours furent quadrillés avec professionnalisme et aucun détail ne fut négligé pour la sécurité de tout le monde et surtout pour préserver ce beau et captivant spectacle qu'est le football des ennemis du sport et de toutes les formes de ce phénomène de hooliganisme et de violence, devenu malheureusement récurrent et alarmant.