L'Opinion Des Jeunes a été créé pour la première fois en 1968 dans le but d'initier les jeunes à la liberté d'expression, leur permettre d'améliorer leur maîtrise de la langue française et les inciter à prendre la parole et à débattre. «L'ODJ est une tribune faite pour les jeunes par les jeunes et dans laquelle la jeunesse prend la parole et s'exprime librement » explique M. Jamal Hajjam, vieux routier de la presse et directeur actuel de L'Opinion. Ses quelques pages publiées mardi, jeudi et parfois aussi samedi, ont toujours été un espace de partage, de distraction et d'apprentissage pour la majorité de nos jeunes. Avec cette diversité thématique, le lecteur découvre plusieurs domaines différents et éprouve avec le temps une passion inconditionnelle à la lecture ainsi qu'à l'écriture. « Vers mes années d'adolescences, j'adorais lire les pages de jeunesse et j'appréciais surtout la chance qu'offre l'Opinion aux plumes des jeunes » affirme Nassima, une jeune étudiante âgée de 22 ans. Publier les écrits des jeunes a fait de L'Opinion un journal unique en son genre, un journal où figurent ces beaux petits vers annonçant la naissance de grands poètes, un journal qui encourage les jeunes talents et qui représente le premier pas que fait aujourd'hui un écrivain de demain. Mais, est ce que, avec cette grande invasion d'Internet, la nouvelle génération continue encore à ressentir amour et fidélité envers l'ODJ ? «Je pense qu'il y a pas mal d'articles intéressants dans L'Opinion des jeunes, mais je crois que c'est insuffisant et j'aimerais bien pouvoir y trouver d'autres type de publications qui conviendraient plus à ma tranche d'âge et à ma génération» avoue Hamza, un jeune âgé de 19 ans. A cause du monde de la toile, la jeunesse d'aujourd'hui se détache de plus en plus de la presse, chose qui est « vraiment regrettable » comme le pense F.K, un professeur de français et qui nous confirme que « si les élèves passaient deux heures par semaine à lire le contenu des pages de jeunesse, ils se verraient sans aucun doute améliorer leur niveau ». Mais, que faire afin de renouer le contacte de la jeunesse du 21ème siècle avec l'ODJ ? Devrait-on inventer un ODJ numérique ? Ou créer un Opinion Junior ayant de nouvelles dimensions qui attireront sûrement l'attention de nos jeunes ?