Chelsea, Arsenal, l'AS Rome, le Dynamo Kiev et La Gantoise, pour la première fois de son Histoire, ont pris mercredi les derniers billets pour les 8e de finale de la Ligue des champions, à l'issue de la dernière journée de la phase de groupes. Tour d'horizon des forces en présence avant le tirage au sort lundi des 8e de finale, disputés en février et mars, qui opposeront les premiers de groupes, qui auront l'avantage de recevoir au match retour, aux deuxièmes (sachant que deux clubs d'une même poule ou fédération ne peuvent se rencontrer). Trois favoris Le FC Barcelone, le Bayern Munich et le Real Madrid, premiers de leurs groupes, ont trusté cinq des sept dernières C1 et font toujours trembler l'Europe du foot. Le Barça, sur la lancée de son triplé de 2014-2015 (C1, Liga, Coupe), a administré quelques raclées monumentales (4-0 face au Real à Madrid en championnat, 6-1 contre la Roma en C1). Son jeu léché de possession, son trident MSN (Messi, Suarez, Neymar) et le renfort d'Arda Turan et Aleix Vidal en font un favori incontournable.Le Bayern, lui, carbure à près de 3 buts par match en moyenne, porté par les buts incessants du duo Müller-Lewandowski et la bonne adaptation de Douglas Costa. Le club allemand et Pep Guardiola sont avides de revanche après deux échecs dans le dernier carré. Le Real a certes perdu un peu de son lustre sous Rafael Benitez, entre jeu jugé défensif et accumulation de bisbilles de tous ordres. Mais avec un tel Cristiano Ronaldo, auteur d'un nouveau record de 11 buts en phase de groupes, le club espagnol peut prétendre à sa «Undecima (11e C1). Habitués au rendez-vous L'Atletico Madrid, finaliste de l'édition 2014, a fini devant Benfica dans un groupe peu relevé. La combativité de la bande à Diego Simeone et son hermétisme (140 buts encaissés en 21 matches cette saison) en font toujours un adversaire redoutable, avec un Griezmann déchaîné. Manchester City s'est extrait par le haut d'une poule plus relevée et visera son premier quart historique de C1. Cela dépendra beaucoup d'Agüero, son buteur souvent blessé. Mais au moins les Citizens ne rencontreront-ils pas le Barça, leur bourreau en 8e ces deux dernières saisons. Chelsea, en totale déshérence en championnat, jouait sa saison mercredi et Jose Mourinho peut-être sa tête. Les Blues ont réussi à battre Porto (2-0) et finir en tête du groupe G. Sortis dès les 8e la saison dernière, ils devront hausser leur niveau, singulièrement Hazard et Diego Costa, pour espérer retrouver les quarts. Deuxièmes mais costauds La Juventus, finaliste 2015, a mal commencé la saison mais redresse la barre, à l'image de Pogba. Sa défaite à Séville mardi (1-0) l'a cependant reléguée à la 2e place. La Vieille Dame paiera-t-elle ce faux pas en 8e ? Le PSG d'Ibrahimovic réalise une demi-saison proche de la perfection en France mais a échoué à devancer le Real dans son groupe, en s'inclinant 1-0 à Madrid, fût-ce contre le cours du jeu. Après trois échecs en quarts, Paris, qui joue sa saison sur la C1, semble mieux armé. Mais il faudra recevoir à l'aller. Arsenal a eu chaud mais, grâce à un triplé de Giroud mercredi sur le terrain d'Olympiakos (3-0), sera bien présent en 8e pour la 16e fois de suite. C'est à ce stade que les Gunners ont été éliminés ces cinq dernières saisons... Surprises et outsiders Le Zenit Saint-Pétersbourg a fini premier de son groupe et frôlé le carton plein, battu mercredi par La Gantoise (2-1). Une équipe russe dangereuse avec ses attaquants Hulk et Dzyuba (6 buts). Wolfsburg et le PSV ont moins d'envergure que d'autres clubs mais ont tout de même reversé Manchester United en Europa League. Les Allemands verront pour la première fois les 8e de C1, que les Néerlandais n'avaient plus disputés depuis 2007. La Roma a tremblé jusqu'au bout, incapable de battre le BATE Borisov (0-0), mais profitant du nul entre Leverkusen et Barcelone (1-1). Les Italiens pâtissent d'une défense médiocre. Benfica, plus à l'aise en C3 qu'en C1, risque d'être considéré par les premiers de groupe comme un excellent tirage, tout comme La Gantoise, le Petit Poucet qui a fait la nique à Lyon et Valence. Voire le Dynamo Kiev.