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Une commission mixte pour promouvoir la coopération entre le Maroc et la Palestine / Toute comparaison entre la cause palestinienne et la question du Sahara est «erronée» et «fallacieuse»
L'Etat palestinien a exprimé son «rejet catégorique» de toute comparaison «erronée» et «fallacieuse» entre la cause palestinienne et la question du Sahara marocain. Un accord sur la mise en place d'une commission mixte de coopération entre les gouvernements marocain et palestinien a, par ailleurs, été signé, lundi à Rabat. L'objectif est de renforcer les concertations et la coordination autour des questions d'intérêt commun. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays frères, Salheddine Mezouar et Riyad Al-Maliki ont exprimé, d'autre part, leur rejet catégorique de la situation qui prévaut actuellement dans les territoires palestiniens occupés, notamment la recrudescence de la violence suite aux actes de provocation des forces d'occupation israéliennes visant les civiles palestiniens désarmés. Un communiqué commun, sanctionnant les entretiens, lundi à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar et le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, souligne que «concernant la question du Sahara, et partant de la position de l'Etat de Palestine qui croit au principe et à la nécessité de préserver l'unité et la sécurité des pays arabes, la partie palestinienne réaffirme son soutien à l'unité territoriale du Royaume du Maroc et aux propositions visant le règlement de ce conflit, exprimant son rejet catégorique à toute comparaison erronée et fallacieuse avec la question palestinienne, étant, non seulement la première cause des Arabes et des Musulmans, mais une question d'occupation étrangère coloniale de la terre de l'Etat de Palestine». M. Al-Maliki avait, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de ces entretiens, affirmé que «nous soutenons l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc ainsi que les propositions visant à régler le conflit autour de la question du Sahara, et exprimons notre rejet catégorique et clair de toutes les comparaisons erronées et fallacieuses avec la cause palestinienne». « Nous n'acceptons pas ce genre de comparaisons. Il n'existe aucune similitude entre les deux questions», a-t-il martelé. Et de souligner : «Nous, nous parlons de l'occupation de la terre palestinienne par Israël. C'est très clair. Et cela ne date pas d'hier mais depuis 1948». A l'issue de ces entretiens, qui ont porté sur les différentes formes de coopération bilatérale et les moyens de renforcer et dynamiser le partenariat au service des deux pays frères, les deux ministres ont signé un accord portant sur la mise en place d'une commission mixte de coopération entre les gouvernements marocain et palestinien qui s'assigne pour objectifs de renforcer la concertation et la coordination autour des questions d'intérêt commun, et de développer la coopération dans les domaines économique, commercial, financier, culturel et sanitaire ainsi qu'en matière de recherche scientifique et de services sociaux. Développer une coopération multidimensionnelle L'accord sur la mise en place d'une commission mixte de coopération entre le Maroc et la Palestine a été signé par MM. Salaheddine Mezouar et Riyad Al Maliki, à l'issue de leur entretien ayant porté sur l'examen des moyens de renforcer la coopération bilatérale dans différents domaines. Le communiqué conjoint publié à l'issue de cet entretien indique que les deux parties ont signé un accord portant sur la mise en place d'une commission mixte de coopération entre les gouvernements marocain et palestinien qui s'assigne pour objectifs de renforcer la concertation et la coordination autour des questions d'intérêt commun, et de développer la coopération dans les domaines économique, commercial, financier, culturel et sanitaire ainsi qu'en matière de recherche scientifique et de services sociaux. Ces entretiens étaient l'occasion pour les deux parties d'évoquer la situation qui prévaut dans la région arabe ainsi que les grands défis qu'elle est appelée à relever en ces moments de grandes mutations, selon le communiqué commun. Les deux ministres ont réitéré leur appel à déployer davantage d'efforts pour trouver des solutions permanentes aux conflits dans certains pays arabes, réitérant leur conviction quant à l'importance de l'instauration de la paix et de la sécurité dans la région de manière à préserver la souveraineté des Etats et l'unité de leurs territoires. MM Mezouar et Al Maliki ont réitéré leur refus et rejet de l'extrémisme et du terrorisme sous toutes ses formes, mettant l'accent sur la nécessité de coordonner les efforts aux niveaux régional et international pour faire face à ce phénomène. Appel au retour à la situation initiale légale établie d'Al Qods Acharif Dans le communiqué commun sanctionnant leurs entretiens, les deux ministres ont, d'autre part, exprimé «leur rejet catégorique de la situation qui prévaut actuellement dans les territoires palestiniens occupés notamment la recrudescence de la violence suite aux actes de provocation des forces d'occupation israéliennes visant les civiles palestiniens désarmés, ainsi que la poursuite des violations abjectes et inacceptables de la Mosquée Al Aqsa et d'Al Qods Acharif en préparation à l'exécution du plan dangereux visant la division spatio-temporelle d'Al Aqsa». MM. Mezouar et Al Maliki ont souligné, à l'issue de ces discussions ayant porté sur les différentes formes de coopération bilatérale et les moyens de renforcer et dynamiser le partenariat au service des deux pays frères, que ces agressions israéliennes structurées constituent une violation flagrante des décisions légitimes internationales et un déni des chartes internationales y afférentes, appelant la communauté internationale à continuer à assumer sa responsabilité légale et éthique et à faire pression sur Israël pour que cesse ces transgressions des lois, décisions et droit internationaux. Ils ont de même souligné l'impératif de garantir la protection du peuple palestinien et le respect des lieux saints. A cet égard, les deux ministres ont souligné l'importance de favoriser le climat propice pour poursuivre les négociations entre les parties palestinienne et israélienne et qui passe nécessairement par l'arrêt des agressions menées par les forces israéliennes d'occupation dans les territoires occupés dont Al Qods-Est et Al Aqsa. Ils ont également appelé, dans ce communiqué commun lu par M. Mezouar lors d'une conférence de presse à l'issue de ses entretiens avec son homologue palestinien, au retour à la situation initiale légale établie d'Al Qods Acharif telle que définie par les chartes internationales et de tirer les leçons du passé tout en oeuvrant à dynamiser l'opération politique sur la base d'un programme temporel défini conformément à des objectifs clairs et en priorité l'établissement de l'Etat indépendant de la Palestine sur la base des frontières du 4 juin 1967 avec Al Qods comme capitale conformément de l'initiative arabe de paix et des résolutions internationales y afférentes. De son côté, la partie palestinienne a salué le rôle joué par SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, ainsi que l'approche du Souverain qui allie actions et initiatives politiques et diplomatiques dans l'objectif de protéger le statut légal d'Al Qods-Est et de préserver son cachet arabo-islamique et son patrimoine humanitaire. Pour sa part, la partie marocaine a réitéré sa position immuable concernant la cause palestinienne juste et son soutien continu à l'Autorité palestinienne sous la conduite du président de l'Etat palestinien Mahmoud Abbas. S'agissant de la question du Sahara marocain, la partie palestinienne a réaffirmé son soutien à l'unité territoriale du Royaume et aux propositions visant le règlement de ce conflit, exprimant son rejet catégorique à toute comparaison erronée et fallacieuse avec la question palestinienne, étant, non seulement la première cause des Arabes et des Musulmans, mais une question de colonisation de la terre palestinienne. Par la suite, MM. Mezouar et Al Maliki ont tenu une séance de travail à huis clos avec les membres des cycles diplomatiques arabes accrédités à Rabat.