Les centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation CRMEF, vivent actuellement au rythme des grèves, des protestations et de cessation de cours. Professeurs et élèves-enseignants boycottent les cours pour diverses raisons. Les professeurs contestent la position annoncée par le directeur des affaires juridiques et du contentieux rattachant les CRMEF aux académies régionales de l'éducation et de la formation. Une sortie médiatique du directeur « hors contexte et qui dénote d'un manque de vision clairement structurée et d'une orientation stratégique sur la situation juridique et statutaire de ces centres ». Une confusion relevée par les protestataires. On est passé dans un premier temps ,d'un projet de centres autonomes comme établissements publics dotés de la personnalité morale et de l'autonomie financière à des centres rattachés à l'enseignement supérieur, comme les ENS (Ecoles Nationales Supérieures), puis dans un deuxième temps, à des centres de formation sous tutelle de l'autorité gouvernementale ( Décret 2.11.672 du 23 décembre 2011) et in fine, à des centres rattachés aux académies régionales de l'éducation et de la formation. Chaque responsable annonce une réflexion qui lui est propre, loin d'une vision claire, partagée et surtout officielle. Une clarification de cette situation de la part du ministre en personne est plus que nécessaire pour mettre fin à cette aberration administrative et ce chaos linguistique des appellations. Quant aux élèves-enseignants, ils protestent contre la séparation jugée « injustes et incompréhensibles » entre formation et recrutement. Le ministère a en effet signifié clairement que le concours d'accès aux CRMEF permettra l'obtention d'un certificat de qualification pédagogique ouvrant la voie aux élèves-enseignants admis à passer un concours de recrutement des enseignements, selon les postes budgétaires disponibles et selon les besoins du département. Autrement dit, réussir l'examen de sortie des CRMEF, c'est juste avoir les compétences requises pour passer le concours de recrutement. Concours de circonstances ou prolifération de décisions hâtives en un laps de temps relativement court, c'est la première fois dans ces centres que les professeurs et leurs apprenants se rejoignent dans une grève, certes pour des motivations différentes mais ayant un même résultat : la paralysie totale de ces centres. A noter que cette année, 10.000 postes ont été proposés au concours d'accès au cycle de qualification des cadres du corps enseignant pour l'obtention du certificat de qualification pédagogique dont 2500 enseignants du primaire, 3720 professeurs du collège et 3880 professeurs du lycée. Hassan BENMAHMOUD +++ (En suite de l'article précédent, en page intérieure) Académies régionales d'éducation et de formation et nouveau découpage régional Le MENFP dément la publication d'une liste relative à la nomination de directeurs Le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a "catégoriquement démenti" avoir publié une liste comportant les noms des directeurs de certaines académies régionales d'éducation et de formation (AREF) qui seraient nommés en fonction du nouveau découpage régional. "Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux, certains sites électroniques et certains journaux, d'une liste de noms des directeurs de certaines académies qui auraient été nommés en fonction du nouveau découpage régional, le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle dément catégoriquement être à l'origine d'une telle liste", indique un communiqué du ministère, affirmant qu'il s'agit de rumeurs infondées. La nomination aux hautes fonctions se fait conformément aux dispositions légales du décret N. 2-12-412 du 11 octobre 2012 portant application des articles 4 et 5 de la loi organique 02-12, précise le communiqué. Le ministère réaffirme aussi qu'il communique avec le corps enseignant et l'opinion publique, si besoin est, par le biais de communiqués officiels qu'il fait parvenir à l'ensemble des médias nationaux et qu'il publie également sur son portail électronique. Tout en apportant ces éclaircissements, le ministère affirme qu'il se réserve le droit d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de toute partie qui serait derrière la diffusion de cette fausse liste attribuée de façon infondée au ministère, ajoute le communiqué.