Dans la zone OCDE dans son ensemble, la part du chômage de longue durée dans le chômage total est passée de 27 % à 37 % au cours de la période 2007-14 et 16.3 millions de chômeurs étaient sans emploi depuis au moins 12 mois à la fin de cette période (OCDE, 2014). Le risque de chômage de longue durée, exprimé en termes de part des chômeurs de longue durée dans la population active totale, est plus élevé pour les personnes nées à l'étranger que pour celles nées dans le pays dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE. Dans ces pays, les migrants ont une probabilité moyenne de 6 % de connaître une période de chômage de longue durée (graphique 2.9), contre 4 % pour leurs homologues nés dans le pays. Dans certains pays comme la Grèce et la Belgique, l'écart de risque entre les immigrés et les personnes nées dans le pays est d'environ 6.5 points de pourcentage, alors qu'en Espagne et en France, il s'élève à respectivement 5 et4 points de pourcentage, la moyenne de l'OCDE étant d'environ 2 points de pourcentage. Cette différence témoigne de l'impact de la crise économique récente qui a été plus fort pour les immigrés que pour les autres personnes. En Grèce, Espagne, au Portugal et en Italie, le risque de chômage de longue durée de la population immigrée a connu une hausse constante. Les seuls pays dans lesquels le risque de chômage de longue durée a reflué sont l'Allemagne, où il a été orienté à la baisse tout au long de la période étudiée, la République tchèque et la République slovaque. Le risque de chômage de longue durée ne touche pas tous les groupes démographiques de manière identique, certains y étant plus exposés que d'autres. Globalement, les migrants sont plus exposés à ce risque que leurs homologues nés dans le pays dans les pays européens de l'OCDE et au Canada, ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis ou en Australie (graphique 2.10). En Europe, les jeunes et les migrants peu qualifiés sont plus exposés, alors qu'aux États-Unis et au Canada, ce sont les travailleurs plus âgés qui ont plus de risque de connaître le chômage de longue durée