Le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a tenu sa réunion hebdomadaire à l'issue de laquelle il a rendu public un communiqué dont ci-après la traduction : Le Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal a tenu sa réunion hebdomadaire qui fût marquée par l'exposé politique du Secrétaire Général, ainsi que par un exposé relatif à l'action parlementaire et d'autres d'ordre organisationnel, présentés par les membres du Comité, qui ont trait à l'évolution des préparatifs concernant les prochaines échéances électorales, tant celles professionnelles, régionales, provinciales ou locales. Les différents exposés faits ayant donné lieu à des débats profonds, le Comité exécutif exprime ce qui suit : 1 - l'immense préoccupation par la manière avec laquelle le gouvernement gère la question des prochaines élections, manière empreinte d'improvisation, de retard, d'unilatéralité et de manque de clarté, ainsi que de recours systématique à la logique de la majorité numérique dans des affaires en relation avec les lois organiques et à propos desquelles le Parti de l'Istiqlal a sans cesse attiré l'attention sur la nécessité de faire prévaloir un procédé consensuel national, en adéquation avec leur valeur constitutionnelle étant qu'elles posent les bases de la concurrence loyale et de l'édification de la démocratie locale. Ces lois organiques reflètent également le caractère de large concertation qui a préludé à la Constitution 2011, apportant une charge démocratique à même de consolider le processus de réforme politique dans notre pays et renforcer l'élan pour de nouvelles générations de réformes qui s'appuient sur un consensus national privilégiant l'intérêt de la nation par rapport aux intérêts partisans ou politiciens obtus. 2 - le Parti de l'Istiqlal, qui a toujours exprimé clairement son attachement au choix démocratique, bien avant que ce choix ne soit un principe constitutionnel, qui a fait face durant des années à tous les projets de régression démocratique, et aux politiques publiques qui ont fait de la pauvreté, de l'analphabétisme et du chômage des problématiques structurelles, et qui a contribué à la préservation de la stabilité du pays, exprime clairement que notre pays subit sous l'actuel gouvernement une régression démocratique, politique, sociale et économique qui, cette fois, ne menace pas le pays d'un arrêt cardiaque mais cérébral, étant que ce gouvernement n'a ni la volonté ni le courage de prendre les décisions à l'encontre des potentats et des rassemblements des lobbies, alors qu'il possède un grand courage lorsqu'il s'agit de porter atteinte aux acquis dans les domaines sociaux, économiques et professionnels. 3 - le Parti de l'Istiqlal, avec ses alliés dans l'opposition, a eu une attitude positive vis-à-vis des textes de loi encadrant les opérations électorales, et ce, en dépit du retard du gouvernement dans leur promulgation ce qui a eu un impact négatif sur leur portée qui représentait le processus naturel d'une dynamique réformatrice édifiée en tenant compte de l'intérêt suprême de la nation. D'où le vote des groupes istiqlaliens dans les deux Chambres parlementaires a été un vote surtout politique, qui vise à faire évoluer l'action législative, sans pour autant convenir de la teneur de ces lois dont la plupart ne reflètent pas le débat national sur la démocratie locale et les instances locales élues. 4 - le Parti de l'Istiqlal s'étonne de la politique du fait accompli à laquelle recours le gouvernement dans toutes les questions qui exigent un débat national profond et serein. Débat que le gouvernement survole et, pour couvrir le retard dans l'élaboration des textes de lois, se hâte de recourir à sa majorité numérique pour trancher de manière inédite, tout comme il fait usage des décrets et des circulaires pour favoriser une réalité nouvelle. 5 - le Comité exécutif affirme que les conditions de la transparence demeurent inexistantes. Les prochaines échéances sont ainsi en passe de souffrir d'absenc de confiance sous un gouvernement qui refuse de répondre favorablement aux requêtes et aux observations qui lui sont adressées, notamment la requête concernant une commission indépendante pour coiffer les élections et celle de rendre spontanées les inscriptions sur les listes électorales, ce qui est susceptible de renforcer la participation. Participation qui ne semble plus constituer une priorité pour l'actuel gouvernement dont le chef doit son poste à la vague qui a brandi les slogans du changement, de la réforme et de la lutte contre la dépravation, avant qu'il ne se transforme en normalisateur avec la dépravation, ce qui renforce le sentiment de déprime chez les citoyens et particulièrement chez les jeunes parmi eux. 6 - le Parti de l'Istiqlal, qui croit toujours en la large participation, de façon à ce que les instances élues soient effectivement le reflet d'un prolongement populaire, exhorte l'ensemble des citoyens à s'inscrire sur les listes électorales, afin de se rapproprier la patrie et toutes les bonnes initiatives. 7 - le Comité exécutif convoque, pour le 15 août, une session extraordinaire du Conseil national afin d'examiner la question des élections et de prendre les décisions qui s'imposent.