Dar Talib, de la petite localité rurale de Moualy Bouâzza (province de Khénifra) est devenu un établissement pilote de lutte contre l'abandon et la déperdition scolaire Dar Talib de Moulay Bouâzza, qui accueille actuellement plus de 100 élèves (garçons et filles), vise en premier lieu à améliorer les conditions d'enseignement des bénéficiaires, en mettant à leur disposition les moyens nécessaires, rationnaliser les ressources humaines et consacrer le principe d'action participative, Ce centre, qui a nécessité une enveloppe budgétaire estimée à quelque 2,530 millions de dirhams, a été réalisé dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), et ce en vue de renforcer les programmes et projets réalisés par le Maroc, dans le cadre de la lutte contre l'abandon scolaire et l'amélioration de la qualité de la scolarisation.Financé par l'Association Initiatives pour le développement rural (AIDER), en partenariat avec le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, la commune rurale de Moulay Bouâzza et le ministère de l'Education nationale, cet établissement d'une superficie totale de 3000 m2, dont 1012 m2 couverts, est composé d'un réfectoire, une cuisine, deux dortoirs, un espace réservé aux handicapés, un dépôt, une salle multimédia, des bureaux et des blocs sanitaires. Ce centre, nous rapporte-t-on, a permis à de nombreux garçons et filles démunis, relevant des douze douars avoisinant la commune urbaine de Moulay Bouâzza, de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions, c'est "un modèle réussi", visant également à favoriser l'épanouissement personnel et social des jeunes.Dans une déclaration à la presse, M. Kaddouri, membre de l'association musulmane de bienfaisance, section Had Bouhssoussen, a rappelé que la localité de Moulay Bouâzza dispose aussi d'un espace multifonctions dédié à la femme, réalisé pour un coût de 800.000 DH par l'AIDER et le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social. Le centre, réalisé dans le cadre du programme de réparation communautaire, comporte un centre d'écoute, une crèche, un espace destiné à l'encadrement et à la formation ainsi que des ateliers. Pour cet acteur associatif, ce centre vise essentiellement à insérer les femmes de la région dans le processus de développement et l'amélioration de leur conditions de vie à travers des formations dans différents domaines (cuisines, couture, tissage). Il a d'autre part, souligné que dans le cadre de l'INDH, plusieurs autres projets ambitieux ont vu le jour au niveau de Moulay Bouâzza. Ainsi, différentes localités de la région, dont Sebt Aît Rahou (7 km de Moulay Bouâzza) qui a bénéficié de différentes initiatives, permettant à de nombreuses personnes de retrouver la dignité en s'affranchissant de la pauvreté. Grâce à des activités génératrices de revenu (AGR), notamment à Sebt Aît Rahou, des jeunes enthousiastes ayant décidé d'entrer de plain-pied dans la vie productive, ont ainsi décidé de créer leur association Idmaj (Insertion) pour le Développement pour bénéficier à l'instar des autres porteurs de projets des financements de l'INDH, a-t-il poursuivi. Toutes ces initiatives, a-t-il estimé, ont impulsé une réelle dynamique au tissu associatif et coopératif de nombreuses localités du Moyen Atlas, suscitant ainsi de formidables élans de solidarité, qui ont permis aux bénéficiaires de ne plus rester au ban de la société. Enfin, l'acteur associatif a lancé un appel en vue d'inciter les décideurs à donner corps et plus de priorité au secteur de la santé, soulignant que la commune rurale de Moulay Bouâzza dispose d'un seul centre de médical, qui fonctionne avec un seul médecin. De même pour le secteur du transport en commun, qui reste le parent pauvre des élèves et de la population des douze localités relevant de la commune rurale de Moulay Bouâzza.