Cinq femmes scientifiques de haut niveau ont été distinguées mercredi par le Prix L'Oréal-Unesco dont le but est d'encourager plus de jeunes femmes à se lancer dans les métiers scientifiques et de les aider ensuite à poursuivre leur carrière. Au niveau mondial, seulement 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes, selon des statistiques de l'Unesco de 2014. De plus, parmi les hautes fonctions académiques, seul un poste sur dix est aujourd'hui attribué à une femme, selon une collecte de données conduite par le Boston Consulting Group dans 14 pays en 2013. Depuis 17 ans, le Prix "L'Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science" distingue chaque année cinq chercheuses représentant les cinq continents. La lauréate 2015 pour l'Europe est la Britannique Carol Robinson. Professeur à l'Université d'Oxford spécialisée dans la chimie et la spectrométrie de masse, elle est récompensée pour ses travaux sur "une méthode révolutionnaire d'étude de la fonction des protéines membranaires qui jouent un rôle critique dans plusieurs processus vitaux". Les autres lauréates sont cette année Yi Xie (Chimie organique, Chine), Thaisa Storchi Bergmann (Physique et astronomie, Brésil), Molly S. Shoichet (Chimie des polymères, Canada) et Rajaâ Cherkaoui El Moursli (Physique des hautes énergies et physique nucléaire, Maroc). En complément de ces cinq Prix annuels, l'Oréal et l'Unesco ont voulu favoriser la promotion des jeunes femmes scientifiques à l'échelle mondiale en attribuant une bourse complémentaire aux 15 chercheuses les plus brillantes identifiées parmi les boursières doctorantes et post-doctorantes déjà récompensées par le programme L'Oréal-Unesco au niveau national et régional. Seule Française récompensée cette année, Aurore Avarguès-Weber a été choisie pour son projet sur l'élucidation des mécanismes neurobiologiques de la cognition visuelle dans les cerveaux miniatures des abeilles.