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Indice KOF : Le Maroc, pays le plus mondialisé en Afrique
Publié dans L'opinion le 19 - 03 - 2015

Le Maroc se classe en 51ème position mondiale sur 207 pays (score de 65,97) et gagne 10 places par rapport à l'édition précédente. Le Maroc occupe la 1ère position en Afrique devant Maurice (52ème), l'Afrique du Sud (61ème), la Tunisie (82ème), l'Egypte (91ème), le Nigéria (97ème) et l'Algérie (117ème).
Le centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich vient de publier l'indice mondial 2015 des pays les plus mondialisés. L'indice 2015 comporte 23 variables et couvre 207 pays dans le monde sur la période 1970-2012. Cet indice mesure les dimensions économique, sociale et politique de la mondialisation. Sur base de ces trois sous-catégories, l'indice KOF mesure la mondialisation sur une échelle de 1 (le moins globalisé) à 100 (le plus globalisé).
Le nouvel indice KOF de la mondialisation reproduit le processus de mondialisation économique, sociale et politique de l'année 2012, une année marquée par les séquelles du printemps arabe : arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Égypte et intensification de la guerre civile en Syrie. Dans la zone euro, la crise de confiance et le problème de l'endettement se sont aggravés, jusqu'à ce que la Banque centrale européenne garantisse en juillet le maintien de l'euro en recourant à tous les moyens possibles. La situation s'est ensuite détendue. Aux États-Unis, Barack Obama a été réélu. L'indice de mondialisation montre que le degré de mondialisation n'a que légèrement augmenté en 2012 par rapport à l'exercice précédent. Il a légèrement régressé dans les pays de l'OCDE. En revanche, il a quelque peu progressé en Asie du Sud-Est et en Afrique australe. Dans les autres régions, la mondialisation a stagné en 2012.
En 2012, selon l'indice KOF de la mondialisation, l'Irlande était le pays le plus mondialisé du monde. Elle figurait déjà en tête de classement l'année précédente. Les places suivantes sont occupées par les Pays-Bas et la Belgique, qui ont échangé leurs rangs par rapport à l'année précédente.
L'Autriche figure au 4ème rang et Singapour, au 5ème. La Suède a gagné une place pour s'établir désormais au 6ème rang, reléguant le Danemark au 7ème rang.
Le Portugal reste 8ème, suivi par la Suisse, qui a gagné deux places par rapport à l'année précédente et figure ainsi de nouveau dans le top 10. Elle a pris la place de la Hongrie, la Finlande se situant au 10ème rang.
Les plus grands progrès en matière de mondialisation ont été réalisés en 2012 par la République tchèque, qui figure à la 13ème place (gagnant ainsi quatre rangs), grâce aux améliorations enregistrées dans le commerce extérieur et les investissements directs, ainsi que la Norvège, qui s'est hissée à la 18ème place (gagnant ainsi trois rangs) grâce à l'abolition de barrières commerciales. En revanche, Chypre a perdu trois places pour se retrouver au 16ème rang.
Suite à la crise financière, le pays avait augmenté les taxes douanières et introduit un contrôle des transactions financières.
En raison de la taille de leur marché, les grandes économies de la planète sont davantage introverties et tendent par conséquent à figurer plus bas dans l'indice de mondialisation. Les États-Unis occupent la 35ème place (–2 rangs), la Chine figurant à la 75ème place (–3 rangs), le Japon à la 54ème place (+5 rangs) et l'Allemagne à la 27ème place (–3 rangs).
La dimension économique de la mondialisation porte, d'une part, sur la vigueur des flux internationaux de commerce, d'investissements et de revenus par rapport au produit intérieur brut (PIB) ainsi que, d'autre part, sur l'influence des restrictions aux échanges commerciaux et financiers. Depuis la crise financière de 2008, la mondialisation économique n'a plus guère progressé. L'effondrement des flux financiers et commerciaux internationaux a donné lieu, surtout en 2009, à un recul de la mondialisation économique. Depuis lors, les flux commerciaux et financiers se sont redressés et ont encore progressé en 2012, tandis que les restrictions croissantes exerçaient une influence modératrice. En 2012, ces restrictions se sont accrues d'après les quatre variables utilisées dans l'indice.
La première place de l'indice de la mondialisation économique était occupée en 2012, comme l'année précédente, par Singapour, suivi de l'Irlande et du Luxembourg. Les lanternes rouges étaient, dans l'ordre décroissant, le Népal, l'Éthiopie et le Burundi.
Dans l'indice du KOF, la dimension sociale de la mondialisation se mesure sur la base de trois catégories : d'abord, les contacts individuels transfrontaliers sous forme d'appels téléphoniques, de lettres et de flux touristiques ; la taille de la population résidente étrangère en fait également partie. Viennent ensuite les flux d'informations internationaux, mesurés d'après l'accès à Internet, la télévision et les organes de presse étrangers. Enfin, l'indice essaye de mesurer la proximité culturelle des grands courants mondiaux (nombre de succursales de McDonald's et d'IKEA, exportation et importation de livres) par rapport au PIB. La mondialisation sociale a stagné en 2012.
En matière de la mondialisation sociale, la Suisse figurait au 4ème rang en 2011, derrière
Singapour, l'Irlande et l'Autriche (dans l'ordre décroissant). En fin de classement figurent Myanmar, l'Éthiopie et la République démocratique du Congo.
La dimension politique de la mondialisation se mesure au nombre d'ambassades à l'étranger, d'organisations internationales auxquelles le pays appartient, de missions de paix de l'ONU auxquelles le pays a participé ainsi que d'accords bilatéraux et multilatéraux conclus par le pays depuis 1945. Dans ce domaine, l'Italie figurait en tête en 2012, suivie par la France et l'Autriche. En bas de classement se situaient des archipels et de petites îles. En 2012, le degré de mondialisation politique avait de nouveau progressé après deux ans de stagnation, par suite notamment du regain d'adhésions de nombreux pays à des organisations internationales.


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