L'activité industrielle aurait stagné pour le deuxième mois consécutif, recouvrant une baisse de la production dans les industries «chimiques et para-chimiques» et «textile et cuir», une hausse dans celles «mécaniques et métallurgiques» et «électriques et électroniques » ainsi qu'une stagnation dans les industries «agroalimentaires». Dans ces conditions, note Bank Al-Maghrib dans son enquête mensuelle de conjoncture, le taux d'utilisation des capacités (TUC) est resté à son niveau des deux derniers mois, soit 69%, reflétant sa quasi-stagnation dans l'ensemble des branches, à l'exception de l'« électrique et électronique » où il a progressé à 80%. Quant aux ventes globales, elles auraient connu en novembre des évolutions différenciées par branche. En effet, les ventes des industries « chimiques et parachimiques » et « électriques et électroniques » ont affiché une hausse et celles « agro-alimentaires » et « mécaniques et métallurgiques» auraient plutôt baissé. Les ventes dans le « textile et cuir » s'étant inscrites, quant à elles, en stagnation. Les nouvelles commandes auraient, pour leur part, poursuivi leur baisse entamée depuis le mois de mai 2014, maintenant ainsi le carnet de commandes à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent une baisse de l'activité, reflétant des perspectives défavorables des industriels de l'« électrique et électronique » et de la « chimie et parachimie ». S'agissant des ventes, les entreprises s'attendent à une amélioration dans l'ensemble des branches, à l'exception de l' « électrique et électronique » où les industriels anticipent une baisse. Agro-alimentaire : Stagnation En novembre, la production de la branche aurait marqué une stagnation. Dans ces conditions, le TUC se serait quasiment stabilisé à son niveau du mois dernier, soit 71%. Pour ce qui est des ventes, elles auraient accusé un recul selon 44% des industriels et auraient augmenté selon 39%. Les ventes sur le marché local auraient baissé selon 46% des entreprises alors que les exportations de la branche auraient enregistré une hausse selon 44%. De même, les commandes reçues en novembre auraient enregistré un repli, maintenant ainsi les carnets de commandes à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, 44% des industriels s'attendent à une stagnation de l'activité et 21% à une hausse contre respectivement 52% et 26% pour les ventes. Textile, habillement et cuir : Niveau « normal» des carnets de commande La production dans la branche aurait stagné selon 39% des entreprises et baissé selon 33%. Elle aurait marqué un repli dans l' « industrie de l'habillement et des fourrures » alors qu'elle aurait plutôt progressé dans l'« industrie textile». Le TUC serait resté à son niveau du mois dernier, soit 66%. S'agissant des ventes, elles auraient stagné d'un mois à l'autre recouvrant une hausse des exportations de la branche et une baisse des ventes sur le marché local. Concernant les nouvelles commandes, elles auraient stagné selon 57% des industriels et baissé selon 26%. Dans ces conditions, les carnets de commandes auraient été à un niveau normal selon 57% des industriels et à un niveau inférieur à la normale selon 42%. Pour les trois prochains mois, près des deux tiers des entreprises anticipent une stagnation de la production et des ventes. Chimie et parachimie : Baisse de l'activité Comparé à octobre, la production aurait baissé selon 58% des industriels, traduisant le repli enregistré dans la « cokéfaction et raffinage ». En revanche, la production de la sous branche « fabrication d'autres produits minéraux non métalliques » aurait augmenté selon plus de la moitié des industriels. Pour ce qui est du TUC, il se serait stabilisé à son niveau du mois dernier, soit 69%, recouvrant une baisse de 5 points dans la « cokéfaction et raffinage » à 66%, une hausse de 3 points dans l' « industrie chimique » à 70% et une quasi stabilité dans la « fabrication d'autres produits minéraux non métalliques » à 70%. En revanche, les ventes auraient augmenté selon 71% des industriels, en liaison avec leur hausse au niveau du marché local, particulièrement dans la « cokéfaction et raffinage » et la « fabrication d'autres produits minéraux non métalliques ». A l'inverse, les expéditions à l'étranger de la branche auraient accusé un repli, reflétant la baisse dans les principales sous-branches. Concernant les nouvelles commandes, elles auraient stagné selon 72% des entreprises. En effet, les commandes reçues dans la « cokéfaction et raffinage » et dans l' « industrie chimique » seraient restées inchangées par rapport au mois précédent. Ainsi, les carnets de commandes auraient été à un niveau normal selon 85% des entreprises. Pour les trois prochains mois, 46% des industriels anticipent une baisse de l'activité et 29% une stagnation. Pour les ventes, 72% s'attendent à une stagnation. La production aurait augmenté selon 62% des industriels reflétant l'amélioration dans les sous-branches «industrie automobile» et «métallurgie», tandis que l'activité dans le « travail des métaux » aurait baissé selon 39% des entreprises et aurait augmenté selon 32%. Pour sa part, le TUC s'est stabilisé autour de 57% reflétant la stagnation dans les principales sous-branches. Les ventes auraient diminué selon 51% des entreprises, en relation avec le recul de celles destinées au marché local, essentiellement dans les sous branches «métallurgie» et «industrie automobile». En revanche, les ventes à l'étranger auraient marqué une hausse, en liaison avec leur amélioration dans l' « industrie automobile ».