C'était hier... Fondé il y a dix ans seulement, Auckland City est pourtant un vieil habitué de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, à laquelle il a déjà participé à cinq reprises. Le club néo-zélandais a découvert la compétition en 2006 avec une défaite 2:0 face au géant du Caire, Al Ahly. Il n'a pas eu davantage de réussite lors des éditions 2011, 2012 et 2013, échouant à chaque fois de peu dès son entrée en lice face à deux sociétaires de la J-League et aux Marocains du Raja de Casablanca l'an dernier. La meilleure performance des Kiwis remonte à Abou Dabi 2009, où ils avaient écarté le représentant du pays organisateur ainsi que le champion d'Afrique. Ces succès mémorables face à Al Ahli et le TP Mazembe ont alors permis au club amateur de terminer à la cinquième place du tournoi. Aujourd'hui Auckland City, aux côtés de son voisin et rival Waitakere United, est de loin le club le plus performant de l'ère moderne en Nouvelle-Zélande et en Océanie. Le palmarès des Navy Blues suit néanmoins une trajectoire étonnante. Sacrés champions d'Océanie pour la quatrième fois consécutive, ils ont abandonné à trois reprises le championnat national à Waitakere, avant de reprendre leur bien cette saison. Pour ne pas déroger à la règle, Auckland a soufflé le chaud et le froid au cours de sa campagne continentale 2014. Battu par l'Amicale, club du Vanuatu, lors de la phase de groupes, le tenant du titre s'est qualifié pour le dernier carré en tant que meilleur deuxième. Malgré une nouvelle défaite sur le terrain des Tahitiens de l'AS Pirae en demi-finale, les Néo-Zélandais ont tout de même dominé leur adversaire 4:2 au cumul des deux matches, avant de décrocher le titre grâce à un but dans les dernières minutes de la finale retour face à l'Amicale (3:2 au total). Et demain ? L'effectif néo-zélandais a très peu bougé au fil de ses trois dernières apparitions successives à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. Auckland peut donc s'appuyer sur son expérience. L'entraîneur Ramon Tribulietx a remplacé ses anciens cadres Manel Exposito, Gustavo Souto et Albert Riera, tous partis récemment pour des clubs professionnels, par des joueurs comme John Irving, notamment passé par Everton, et l'Espagnol Angel Berlanga, de retour après une expérience en Inde avec le SC Goa. Auckland compte dans ses rangs quelques-uns des grands espoirs du championnat national, mais Ivan Vicelich, joueur le plus capé de la sélection néo-zélandaise, est toujours son homme de base. Le défenseur central ne montre aucun signe de fatigue malgré ses 38 ans.