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Le Conseil de la Région accuse un excédent budgétaire de 4.5 Milliards de cts et des clubs font le porte à porte pour assurer leurs déplacements Tadla Azilal : Incroyable mais vrai !
On ne peut dissocier l'activité sportive du reste des activités socio-économique, vu l'importance qu'elle revêt en tant que phénomène de société. Voilà pourquoi depuis toujours, le sport et particulièrement le football était et reste une activité qui canalise beaucoup d'énergie. Le football tient son charme et sa popularité des émotions qu'il entraine attirant un public de plus en plus nombreux. A Casa Blanca pour le 17éme derby national « Raja-WAC ». Pas moins de 50 000 spectateurs et des milliers de télé spectateurs ont suivi le grand « classico ». A Béni Mellal pour le 10éme derby à Tadla. Plus de 6000 spectateurs ont bravé les intempéries de la journée pour être au rendez-vous. Malgré le passage à vide du club hôte, qui n'a pas encore gouté à la victoire après 10 journées. Le football dans la région a connu plusieurs phases de développement ainsi que le recul qui ont coïncidé avec des crises cycliques alternant gloires et déboires, satisfactions et frustrations... qu'il serait superflu de canaliser ici. Cependant force est de constater qu'à chaque secousse des voix se lèvent pour dénoncer le marasme et l'absence de planification. Malheureusement les solutions apportées à tous les coups sont surtout pour calmer les esprits en période de crise. Ce que vivent actuellement les clubs de la région est à l'évidence bien plus grave. Sachant qu'ils leurs arrivent souvent à faire le porte à porte pour pouvoir couvrir les frais de déplacements. En particulier pour les clubs de la ligue. C'est le cas des équipes d'El ksiba, Zaouiat Cheikh, Azilal, Demnat... Les trois autres clubs (le RBM, la JSKT et l'IRFBS) qui avaient côtoyé le football d'élite sont aujourd'hui lâchés par les édiles de leurs communes respectives et catastrophés par leurs propres dirigeants. Un regard rétrospectif nous laisse, effectivement perplexe car tout ce qui a été fait, au lieu de soutenir, de réformer et de planifier, les nouveaux gestionnaires font empirer les choses. Ni formation des jeunes, ni stratégie en perspective ni gestion mesurée... pour extirper le mal. De prime abord, le sport Tadlaoui en général et le football en particulier sont victimes de l'indifférence des autorités et de l'improvisation de dirigeants amateurs. Lesquels gardent toujours cette tendance que le sport est fait pour occuper les gens de penser autrement. Or, un haut responsable nommé ou élu devrait savoir que de nos jours, le sport n'est plus une donnée éphémère mais bel et bien un phénomène de société d'une grande portée. Donc c'est une entreprise qui fait appel à des moyens importants et partant à une gestion à la dimension du phénomène. Nos responsables (autorités locales et élus) Ont-ils conjugué leurs efforts, fait preuve d'abnégation de maitrise et de savoir faire ? Ont-ils accompli un travail collectif pour le développement du sport dans la région ? Non. Le sport dans la région de Tadla Azilal dans son ensemble traverse une grave crise. Les années se suivent et se ressemblent sans aucune considération réelle et efficiente pour les différentes disciplines sportives et qui aspirent à des actes effectifs, à chaque session des conseils de leurs communes respectives, dans l'espoir d'un soutien financier conséquent... Rien n'arrive, aucun geste. Nulle lueur d'espoir à l'horizon. Si des clubs de l'élite 2 comme le Raja de Béni Mellal ou le Chabab de Kasbat Tadla se prêtent à des crédits bancaires pour assurer les salaires de leurs joueurs et staff technique. Les autres clubs du football de ligue se retrouvent le plus souvent contraints au porte à porte pour assurer tant bien que mal les frais d'organisation de leurs déplacements. L'anecdote dans cette histoire, c'est que parfois à défaut de donateurs, les dirigeants de certaines équipes sont censés attendre le jour du souk hebdomadaire de leur localité respective pour faire de la quête. C'est dramatisant. Au moment où les collectivités accusent des excédents budgétaires tel le conseil de la région qui assure un excédent de 4,5 milliards de centimes (44897128,29 DH) pour des recettes prévisionnelles pour l'exercice 2015 de l'ordre de 77015000,00 DH (Source : Session du 29 Septembre 2014 du conseil de la région). Y a-t-il discrimination et injustice plus grave que cette réalité qui choque. Et ce n'est pas une aide financière dérisoire pour ne pas dire insignifiante qui arrêtera, la série des forfaits déjà consumée. Faute de statistiques actualisées et non communiquées, les indicateurs montrent que le sport dans la région de Tadla Azilal vit dans la souffrance. La preuve rien que dans la ville de Béni Mellal, siège de la région, déjà quatre disciplines sportives ont disparu de la scène pour ne citer que le handball, le volleyball, la natation et le cyclisme. Pourtant la Haute Sollicitude Royale pour la vulgarisation du sport de proximité dans la région reste un signal fort. Avec le lancement d'un nombre de projets et de réalisations destinés au développement et à la promotion du sport de proximité dans la région. Dans cette perspective et en l'espace de 6 ans, le temps des trois dernières visites du Souverain dans la région, il y a eu une véritable métamorphose en matière d'infrastructures sportives de proximité et qui touche prés de 27 communes rurales (Ouled Yich, Béni Oukil, El Bradia, Sidi Aissa...) et bien d'autres centres urbains tels Fquih Ben Salah et Souk Sebt... pour des investissements à coup de milliards de centimes. Des projets et autres réalisation sur le terrain censés donner un sens à l'initiative Royale (lire les détails dans notre édition du 11 Aout 2014). Au-delà donc des mandats et des contingences de l'immédiat. Tout responsable est censé agir dans cette perspective de la Haute Sollicitude Royale pour le développement de l'action socio sportive dans son territoire dans le but d'assurer les meilleures conditions de s'épanouir à la jeunesse. Du coup, ce sont toutes les collectivités locales et régionales qui devront agir en vue de capitaliser à sa vraie dimension l'initiative Royale. Et c'est donc à eux de s'impliquer dans ce vaste chantier, parce qu'il s'agit d'un devoir national et à l'appel solennel de SM le Roi. Sachant que le sport constitue un indicatif de développement de grande portée, érigé en un droit fondamental par la constitution.