Au titre de la période 2007-2014, le salaire minimum mensuel net dans la fonction publique est passé de 1.586 à 3.000 DH enregistrant ainsi un accroissement de 89%. Cette augmentation est due aux différentes revalorisations salariales décidées dans le cadre du dialogue social notamment le relèvement du salaire minimum à travers l'intégration des échelles 1 à 4 dans l'échelle 5 et la dernière mesure en date du 1er Juillet 2014 visant le relèvement du salaire minimum dans la fonction publique à 3.000 Dh par la suppression de l'échelle 5. Suite aux révisions salariales successives et à l'augmentation du salaire minimum, le salaire mensuel moyen net dans la fonction publique a atteint en 2014 près de 7.300 DH contre 5.333 DH en 2007, soit une augmentation de l'ordre de 37%. Au Maroc, le salaire mensuel moyen net représente 3,2 fois le PIB par habitant, contre 1,4 en Tunisie, 1,6 en Turquie et presque 1 pour la France et 1,2 en Espagne. Cette différence peut être expliquée aussi bien par les efforts déployés par le Royaume pour l'amélioration du revenu de ses fonctionnaires, que par le niveau du PIB réalisé dans chacun de ces pays. La répartition du salaire moyen mensuel par corps se présente comme suit : Le salaire mensuel net moyen par catégorie du personnel a nettement progressé durant la période 2007-2014. Il varie entre 16% pour les enseignants chercheurs et le personnel de l'Inspection Générale des Finances et l'Inspection Générale de l'Administration Territoriale et 53% pour le personnel relevant du Secrétariat Greffe. Ces augmentations sont dues principalement aux différentes revalorisations salariales successives entamées depuis 2008 et qui ont concerné l'ensemble des catégories de fonctionnaires ainsi qu'à l'évolution de la structure de leurs effectifs. Au titre de la période 2007-2014, le salaire mensuel net moyen par grands départements a enregistré en moyenne une augmentation de 35%, variant entre 13% pour l'Enseignement Supérieur et 66% pour le Ministère de la Justice et des libertés. Tranches des salaires Au titre de l'année 2014, l'analyse par tranches de salaires fait ressortir le constat suivant : - Près de 11% des fonctionnaires civils de l'Etat perçoivent une rémunération nette mensuelle variant entre 3.000 DH (salaire minimum) et 4.000 DH ; - Près de 50% de ces effectifs bénéficient d'un salaire mensuel net inférieur à 6.000 DH ; 1,9% ont un salaire dépassant 20.000 DH/mois. Le document du PLG 2015 note que l'importante évolution des niveaux des salaires a été l'origine d'une croissance substantielle de la masse salariale qui a augmenté, pour la période 2007-2014, en moyenne annuelle de 6,5%, alors que l'effectif du personnel, considéré non pléthorique, n'a augmenté en moyenne, sur la même période, que de 1,36% par an. Les avancements de grade et d'échelon absorbent annuellement plus de 5% de la masse salariale, d'où leurs impact significatif sur son évolution. La charge financière des avancements de grade au cours de l'année 2013 est évaluée à 2,25 milliards de DH, dont 66% correspond aux avancements de grade en faveur du personnel relevant du département de l'Education Nationale. Les rappels servis au personnel de l'Etat au titre de l'année 2013 ont atteint 1,82 milliards de DH (70% au niveau de l'Education Nationale), ce qui représente l'équivalent de 81% la charge annuelle. Le nombre de fonctionnaires promus au titre de l'année 2013 a atteint 83.041 fonctionnaires dont près de 37% relèvent du statut particulier de l'Education Nationale pour une charge annuelle de 1 461,33 millions de DH. Le tableau suivant retrace, par corps, l'effectif des promus et la charge financière découlant des systèmes de promotion des fonctionnaires de l'Etat : Au titre de l'année 2013, La charge annuelle des avancements d'échelon du personnel de l'Etat s'est élevée à 586 millions de DH, avec 60% enregistrée au niveau du ministère de l'Education Nationale. Quant aux rappels, ils représentent l'équivalent de 96% de la charge annuelle, soit 560 MDH.