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Marocains du monde : L'enseignement de l'arabe au Canada : Les écoles marocaines, un lien solide avec l'identité
Publié dans L'opinion le 22 - 10 - 2014

Les valeurs patrimoniales peuvent se perdre facilement chez les enfants loin de leur pays natal. Ballotés entre la culture d'accueil et les efforts des parents de sauvegarder leur identité d'origine, les enfants finissent par ne plus se retrouver dans cette dualité culturelle. Les parents ne sortent pas toujours gagnants de cette lutte pour l'identité à cause des contraintes de la vie de tous les jours, leurs horaires de travail et le temps que passent les enfants dans l'école étrangère. C'est comme cela qu'est née la formule de l'école marocaine au Canada.
A elle seule, la ville la plus cosmopolite du monde, Montréal, compte quatre écoles marocaines, en parallèle avec une vingtaine d'écoles arabes et islamiques basées sur l'apprentissage du Saint Coran et de la langue arabe. Trois sont situées dans des campus scolaires québécois et la quatrième profite des salles de la Maison cultu
relle marocaine, Dar Al Maghrib, qu'on a évoquée précédemment dans un article concernant l'Année du Maroc au Canada et où étaient organisées les festivités relatives à l'événement ainsi que le festival Splendeurs du Maroc 2014.
L'école marocaine, chapeautée par l'Association des écoles marocaines au Québec à but non lucratif, est ouverte aux enfants de la communauté marocaine résidant à Montréal et ses alentours afin de dispenser des cours de langue arabe et de la culture marocaine. Chaque samedi 9
atin, les élèves bénéficient d'une formation dans un milieu qui leur permet de préserver leur patrimoine culturel marocain dans leur pays d'accueil et de maintenir des liens étroits avec leur pays d'origine.
La première école marocaine a vu le jour en 1999 au Canada. Dénommée à l'origine École Sibaweih, l'école a commencé avec un effectif étudiant de 14 élèves âgés de 6 à 11 ans, inscrits aux 3 niveaux primaires offerts. La demande s'accroît et ce nombre s'est multiplié entre 2000-2001 (22 élèves plus exactement) - l'école change de nom à ce moment pour devenir « L'Ecole marocaine » à partir de septembre 2002- pour atteindre 850 élèves en 2013, répartis sur les 4 campus de la métropole. Loin d'exclure les autres communautés musulmanes, maghrébines ou autres, l'école vise à refléter l'identité marocaine à travers différentes manifestations culturelles et linguistiques.
Dans le quartier de Montréal-Nord qui enregistre une forte concentration de la communauté marocaine, le centre Louis Fréchette loue ses locaux tous les samedis à l'école marocaine moyennant une somme qui va de 25000 à 27000 dollars canadiens par an, selon la déclaration du président de l'école, M. Ali Bouanba, un doctorant et enseignant de la langue anglaise à Montréal.
Pour la modique somme de 260 $ (2.250 dirhams environ) par an, (et le prix baisse en fonction de la fratrie) comprenant manuels scolaires marocains, agenda de communication avec les parents et les bulletins scolaires, les élèves profitent de l'expérience de 32 enseignants marocains hautement qualifiés, parfaitement bilingues et dotés d'une expérience professionnelle d'au moins deux ans. C'est le directeur lui-même qui dispense une formation pédagogique aux enseignants afin d'adapter l'enseignement marocain aux exigences linguistiques et pédagogiques du Canada : « Comme nous tenons à l'excellence de l'enseignement et à la rentabilité des enseignants, souligne-t-il, ces derniers sont payés 30$ l'heure et sont supervisés de près pour veiller à leur rendement », ce qui constitue un cachet bien au-dessus de la moyenne. C'est ce qui explique le refus de la formule du volontariat pour l'enseignement au sein de l'école. Le volontariat peut entraver la marche des études alors qu'un bon salaire est toujours motivant et on peut, en contrepartie, exiger l'excellence et l'assiduité.
Le programme, calqué sur le modèle marocain avec les mêmes livres utilisés dans l'enseignement au Maroc, est apprêté d'une pédagogie moderne et selon les nouvelles méthodes d'enseignement des langues.
La spécificité de l'école n'est pas l'arabe classique seulement mais le dialecte marocain. Mme Hasna Boumejhoul, une ancienne enseignante dans le primaire public avec une expérience de 10 ans, et qui travaille à l'école marocaine depuis 3 ans, nous explique la méthodologie de ce double apprentissage : «Quand j'enseigne un mot en arabe classique, je le traduis généralement en arabe dialectal pour que les élèves puissent communiquer avec le reste de la communauté marocaine au Canada et leurs proches au Maroc. »
Une tâche pas toujours facile vu le temps alloué à la langue française et sa pratique : « Nous trouvons quelques difficultés à transmettre le message en arabe, ajoute notre enseignante, mais nous essayons de faciliter l'apprentissage par des phrases courtes, des termes faciles et un certain langage accessible. Les parents veulent que leurs enfants parlent marocain. Alors, même pendant la pause-collation, nous discutons en marocain pour faire pratiquer aux élèves leur langue mère».
Les outils d'apprentissage de la langue et du dialecte sont nombreux et vont de l'apprentissage de la langue au rappel de leurs origines à travers la lecture, l'écriture en passant par l'organisation de journées culturelles pour leur faire redécouvrir les richesses de la patrie-mère, sa culture, ses villes, son Histoire, son drapeau.
En première année, les élèves apprennent à déchiffrer les lettres, les chiffres en arabe, le mois, la date, les comportements musulmans, font la dictée des lettres et doivent arriver à écrire une phrase complète en fin d'année scolaire. Rendus à la deuxième année, les élèves commencent à composer des phrases et les utiliser dans leurs dialogues.
Même les occasions et fêtes nationales et religieuses sont scrupuleusement organisées dans les écoles marocaines afin de faire revivre la même expérience qu'au Maroc, avec friandises bien de chez nous, costumes traditionnels, stands d'exposition et de dégustation, bricolages, chants et ambiance conviviale et familiale susceptible de leur faire apprécier leurs racines.
Les ingrédients du succès sont là pour ajuster la culture marocaine au besoin intense des jeunes et moins jeunes de rester attachés à leur origine et leur identité.


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