Le Doyen des Ambassadeurs africains accrédités au Maroc et Ambassadeur de la république centrafricaine, M. Ismaila Nimaga, a affirmé, jeudi à Rabat, que les autorités marocaines ont été à la hauteur des attentes du groupe africain dans la gestion des incidents survenus à Tanger et qui ont fait un mort parmi les ressortissants subsahariens au Maroc. «Les autorités marocaines ont été à la hauteur de nos attentes, non seulement elles ont su gérer cette crise, mais elles ont épargné beaucoup de vies humaines», a-t-il déclaré, lors d'une rencontre d'une délégation d'ambassadeurs africains au Maroc avec la Ministre déléguée auprès du Ministre des affaires étrangères et de la coopération, Mme. Mbarka Bouaida. Lors de cette réunion à laquelle assistaient les ambassadeurs du Mali, du Cameroun, du CongoBrazzaville et du Sénégal, M. Nimaga a fait part également du soutien des ambassadeurs africains au processus enclenché par SM le Roi Mohammed VI visant à régulariser la situation de la majorité des ressortissants subsahariens au Maroc, en exprimant leur grande satisfaction de cette dynamique. «Une telle dynamique ne peut se faire qu'avec l'implication des pays appelés +pourvoyeurs+ d'immigrants et qui sont représentés ici par un échantillon qui représente la totalité des ambassadeurs du groupe africain au Maroc», a-t-il souligné. M. Nimaga a assuré que le groupe africain au Maroc est disposé à aider les autorités marocaines dans son processus de régularisation des immigrants, dans le respect des lois et des règlements, autant qu'il s'engage à sensibiliser la population au niveau des pays de ce groupe et à prendre des mesures pour filtrer les demandeurs de passage irrégulier vers l'Europe à travers le Maroc. Mardi dernier, le Procureur Général du Roi près de la Cour d'appel de Tanger avait annoncé que trois personnes soupçonnées d'être impliquées dans le décès d'un ressortissant sénégalais à Tanger ont été arrêtées et mis en détention. Le Parquet général avait également ordonné la poursuite de l'enquête pour l'arrestation des autres personnes impliquées dans ce crime. Par ailleurs, et à la suite de ces violences, un groupe de 24 migrants en situation irrégulière a été expulsé et les autorités des pays concernés ont été informées de cette mesure, apprend-on du porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, lors d'un point de presse. Mercredi, les autorités marocaines avaient annoncé la mise en détention de trois personnes suspectées pour le meurtre du jeune Sénégalais. Leur identité n'a pas été précisée. Rappelons que le Maroc a lancé une vaste opération de régularisation sur l'ensemble 30.000 migrants qui se trouve au Maroc. Fin juin, plus de 16.000 demandes avaient été déposées, et 3.000 ont déjà été acceptés.