«On est passé à côté de quelque chose de grand», a estimé mardi le sélectionneur de l'Algérie, Vahid Halilhodzic, après la défaite (2-1) de son équipe à Belo Horizonte face à la Belgique. Q: M. Halilhodzic, avez-vous l'impression d'être passé près de la victoire ? R: «Oui, l'exploit n'était pas loin. Je suis très déçu, avec raison et des regrets. On est passé à côté de quelque chose de grand. On a trop subi en deuxième période. On a laissé les Belges produire trop de jeu. Sur le premier but, on fait preuve de naïveté. Sur le deuxième but, il y a une faute évidente sur Feghouli, un tacle irrégulier sur mon joueur. Cette faute aurait été sifflée si nous avions été le Brésil. C'est toujours comme ça avec les petites équipes comme la nôtre. Mais bon, les deux buts belges sont logiques au niveau du jeu». Q: Qu'est-ce qui explique la moins bonne deuxième mi-temps de vos joueurs ? R: «On a laissé les Belges jouer. On n'a pas assez couru. Les joueurs ne pensaient peut-être pas que les Belges seraient capables de marquer. Physiquement on était moins bien. Les Belges ont marqué grâce à des joueurs qui venaient de monter au jeu, ils étaient frais». Q: Comment expliquer la faillite physique en fin de match ? R: «Je ne sais pas. Beaucoup de joueurs avaient des crampes. On a perdu la maîtrise donc on courait moins intelligemment. Mais je ne peux accabler mes joueurs, ils ont tout donné et nous avons joué en équipe comme je l'avais demandé. Mais nous sommes tombés sur une des meilleures équipes d'Europe». Q: Quel a été l'impact des changements belges ? R: «Fellaini est un des meilleurs joueurs de tête d'Europe. Il a apporté beaucoup, notamment dans l'impact physique. Il a tellement dominé son sujet sur les ballons aériens que mes joueurs étaient incapables de s'opposer à lui. C'est un joueur extraordinaire qui a fait basculer le match». Q: A quel moment du match avez-vous senti la situation se retourner ? R: «A la mi-temps, j'étais persuadé que nous allions réussir quelque chose. Mais pour créer un exploit, il ne faut pas avoir peur d'aller jusqu'au bout. Or, en deuxième période, certains joueurs ont eu peur. Ils avaient l'occasion d'avancer mais ils s'arrêtaient, par peur d'aller vers l'avant. Il ne fallait pas se contenter de défendre». Q: Maintenant, il faudra réussir un résultat contre la Corée du Sud... R: «J'ai félicité mes joueurs pour leur remonter le moral. Il faudra trouver des ressources mentales et physiques. Car les joueurs sont accablés. On va chercher à bien se préparer contre la Corée car ce sera un match décisif. Ce n'est pas le moment de pleurer». Propos recueillis en conférence de presse.