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A propos de l'enseignement des arts plastiques au Maroc
Publié dans L'opinion le 31 - 01 - 2014

En général, l'élève a le droit de s'exprimer. Cette expression en art, pour ne pas rester grossière et confuse s'éduque ainsi que le goût esthétique, durant toutes les années scolaires, sinon, on aura des adultes actifs dans plusieurs domaines, sans doute, sauf dans celui de la création.
Plus que cela, on aura des hommes démunis du goût esthétique de l'expression raffinée, du goût même de la vie.
Sans éducation artistique, on prépare nos enfants à un avenir ténébreux plein de vice et de violence de fanatisme et de débauche sauvage et instinctive car ne l'oublions pas, en tout temps l'art est créé comme équilibre entre la religion et la science, entre le sentiment et la raison. Un peuple sans art, dit-on, est un peuple mort.
Au Maroc, que propose l'enseignement artistique actuellement ? De la crèche à l'enseignement fondamental comment se comportent les enseignants fondamental, comment se comportent les enseignants et les enseignés avec l'art comme discipline ? Quel temps lui réserve-t-on ? Les responsables donnent-ils l'intérêt convenable à cette discipline qu'on considère comme mère de la création ?
Une discipline facultative
L'art ne raffine pas seulement le goût, mais aussi l'expression la perception, l'observation et la mémoire de l'élève. Lorsqu'on se lamente, en disant (parfois avec fierté) qu' « on n'a rien avec l'art », on oublie qu'on a amputé de sa vie ces facultés précieuses. Avec l'art on apprend à développer les facultés de l'esprit et de la main, à savoir l'imagination, la créativité, l'esprit critique et l'habileté technique. En l'enseignant à une classe, le professeur vise également chez les élèves l'épanouissement de la personnalité, la dynamique du groupe et l'éthique.
Au Maroc, de la crèche au collège, l'art ne survient malheureusement que comme une discipline facultative, en surplus. On réserve à l'initiation artistique ou à l'éducation plastique une durée d'une heure par semaine. Le plus souvent, on saute cette petite heure, en marginalisant cette discipline nécessaire.
A l'école publique, les instituteurs n'ont presque souvent aucun bagage plastique ; quant à l'école privée, on l'oublie même. Pourtant à l'Ecole des instituteurs les étudiants passent leur temps à apprendre, entre autres la pédagogie de l'art, l'assimilation des notions plastiques et techniques préliminaires ; dans leurs stages, ils s'exercent sur la méthode d'enseigner l'initiation artistique aux élèves de six à douze ans.
Quant aux manuels, ils sont à la disposition des élèves et des instituteurs. Tout un éventail de manuels pour chaque niveau et même pour chaque région. Seulement, les rares moments où l'instituteur digne enseigner cette « initiation » à ses élèves assoiffés d'art, il les oblige à « reproduire », sans aucune créativité, telle ou telle image du manuel ; dans la plupart des cas, ce sont les parents qui exécutent le travail à la place de leurs enfants, retrouvant par là une certaine nostalgie refoulée. Parfois, l'instituteur (dans l'école privée surtout) demande à ses élèves de « faire ce qu'ils veulent », une bouffée d'art libre, selon lui, mais où les élèves, sans bagage artistique préliminaire, restent désorientés, frustrés de ne rien comprendre à l'art.
Au collège...
Cependant, au collège, l'éducation artistique (plastique ou musicale) n'a pas de manuel. Les professeurs de l'éducation plastique travaillent selon un programme progressif intensif. Ces professeurs ont reçu déjà une formation pédagogique artistique au C.P.R. (centre pédagogique régional). Ce sont pour la plupart des éducateurs et des plasticiens dispersés dans des établissements où parfois, il n'y a ni salle spécialisée, ni matériel plastique disponible.
Ces professeurs doivent tout d'abord faire aimer leur discipline aux élèves, à des élèves venus souvent d'une école primaire où l'art a été fort absent, puis travailler avec eux selon la recherche plastique, selon aussi la progression du cours, en utilisant des matériaux hétéroclites et insolites parfois, des matériaux qu'on trouve dans la région comme le sable, l'argile, les poudres colorées, le cuir, le bois, etc.
Seulement, la durée qu'on réserve à cette matière nécessaire à l'éducation, laisse l'élève et le professeur sur leur soif. En une heure par semaine (ou deux heures par quinzaine), l'élève risque de ne pas achever son travail, et le professeur risque aussi de ramasser les devoirs encore mouillés d'eau et de peinture. Selon les élèves, c'est la belle séance de la semaine ; on y trouve plus de liberté dynamique, plus d'expression et plus de créativité.
Mais dans une classe mal équipée pour cette matière, une classe de quarante élèves (parfois on la divise en deux groupes), il est difficile pour le professeur de maintenir l'ordre et simuler l'expression à la fois de faire circuler convenablement le cours et d'initier les élèves à la créativité. Et comme on l'entend, le matériel plastique est cher pour des élèves dont la plupart sont pauvres. Il arrive même que dans des régions situées loin de la capitale, on ne dispose pas de ce matériel considéré de luxe, donc introuvable ; on ne dispose même pas du papier à dessin et de la gouache.
Comment un élève peut-il être initié à l'art dans une classe de quarante élèves, non spécialisée, une heure par semaine, sans manuel et dont le matériel est cher et introuvable ? Ne veut-on pas annuler tout simplement cette matière artistique qu'on marginalise ?
Dans certains établissements on se moque même de cet « artiste » tout maculé de peinture, étrange à la norme, qu'on découvre dans le conseil des classes, assis du matin au soir (car il enseigne dix à vingt classes), qui touche le même salaire que les autres professeurs, et qui prétend éduquer des élèves avec du « gribouillage ».
En même temps, en devenant adulte, on le cherche partout, parce qu'on a un don refoulé et on veut l'extérioriser. Effectivement, le besoin d'art étouffe les gens démunis d'expression artistique. Ils courent le chercher dans les ateliers d'art pour adultes. Pour la simple raison que cette discipline qu'on marginalise dans les ministères, dans les établissements et dans les mass-médias, peut, lorsqu'on humilie, bouleverser toute une vie.


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