Le football, géré par la FIFA, constitue une passion, une émotion pour ce qui est du jeu. Mais le football est aujourd'hui plus qu'un jeu: c'est une plateforme formidable et unique pour toucher le plus grand nombre et développer des programmes d'éducation et de santé dans le monde. C'est la FIFA qui fixe et à modifie les statuts, approuve des calendriers et engagements, arrête les règlements et conditions techniques, désigne les comités , les jurys, les commissions spéciales, organise et participe aux festivités planétaires , (congrès, championnat ,coupe du Monde et tournois) . Elle décerne les récompenses, échange les publications et pièces officielles, décide de la réciprocité des licences sportives et des règles pour l'application des pénalités, fixe le statut de l'amateur, et du professionnel, homologue les matchs, allant même jusqu'à admettre le filmage des épreuves. Comme on le constate, une évolution remarquable s'est opérée au niveau du cadre juridique international liée aux activités de la FIFA. Cette évolution a fini par imposer une sorte de gouvernement sportif mondial de caractère sui generis, dont la légitimité tranche avec les catégories juridiques connues. On parle de justice sportive autonome en quête de reconnaissance de la part des institutions étatiques nationales et internationales. C'est cette trajectoire qui a déclenché en nous ce besoin pressant de décrire la genèse des faits ayant amené la FIFA à agir après la dernière AG de la Fédération Royale Marocaine de Foot ball (FRMF) Dans le cadre de son pouvoir, la FIFA par le biais du Congrès, définit des règles nécessaires au bon fonctionnement des règles, des structures affiliées au Foot auxquels le membre doit se soumettre. La FIFA peut mettre en œuvre des sanctions à l'encontre de ses membres en cas de manquements aux règles. Or La FIFA avait demandé à la FRMF d'adopter des statuts en conformité avec ses Statuts Standards avant d'organiser de nouvelles élections au cours du premier semestre de 2014. En organisant l'AG et des élections au cours de la 2ème décade du mois de novembre et sans avoir au préalable adopté ses statuts avec ceux de la FIFA, la FRMF n' a pas suivi les « directives » énoncées par la FIFA .Elle a organisé dans la précipitation l'AG le 10 novembre outrepassant les directives de la FIFA . Ce sont là les faits qui ont amené Le Comité d'Urgence de la FIFA à ne pas reconnaître les élections tenues par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) le 10 novembre 2013. Cette décision a été prise en raison du non-respect par la FRMF de son devoir de respect des directives de la FIFA (art. 13, al. 1a des Statuts de la FIFA) (1). En attendant ce Comité a décidé le 15 novembre 2013, à ce que le Comité exécutif sortant soit chargé de diriger la FRMF. Le Comité d'Urgence de la FIFA qui a pour mission de traiter toutes les affaires nécessitant d'être réglées entre deux séances du Comité Exécutif, est composé outre le Président de la FIFA , d'un représentant de chaque confédération choisi parmi les membres du Comité Exécutif. Ses membres sont nommés par le Comité Exécutif pour quatre ans . Ainsi Il est constitué en plus du Président Josef Blatter des six (6) présidents des confédérations, dont Aissa Hayatou (CAF ; CONCAF ; UEFA ; AFC. ; OFC ; CONMEBOL ; C'est dire son importance ! La décision du Comité d'Urgence n'aura aucune conséquence sur l'organisation de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA (Rappelons qu'i estprésidé par notre l'Algérien M.RAROURA)qui se disputera au Maroc du 11 au 21 décembre 2013. Comme on le voit, il s'agit d'un acte des plus ordinaires et a trait à la gestion quotidienne des affaires de Foot. Dans le monde du sport la discipline s'impose.... En effet, la FIFA dispose à l'égard de ses membres d'un pouvoir disciplinaire, corollaire de son pouvoir de direction. Ce que l'on peut regretter , c'est l'absence de membres marocains dans la Sphère FIFA Un seul membre (Abdelilah Akram) siège dans les Commission des clubs ou moment ou il existe 32 Commissions et non des moindres. Le Maroc possède de grandes compétences. Or le vide , comme le silence , nous portent préjudice.Le manque de communication de la part de l'administration de la FRMF (2) , aurait été bien accueilli . Comme le stipule l'engagement solennel de la FIFA : « Si le monde recèle maintes beautés naturelles et une incroyable diversité culturelle, beaucoup de personnes sont encore privées de leurs droits fondamentaux. Il en va désormais plus que jamais de la responsabilité de la FIFA de s'adresser au monde et de le toucher par le biais du football, symbole d'espoir et d'intégration. Ce n'est qu'avec l'inestimable engagement de toute l'équipe de la FIFA, de chaque association membre et de chaque partenaire commercial que le football pourra contribuer dans toute sa diversité à réaliser les ambitieux objectifs de la FIFA en protégeant les acquis, en encourageant la compétitivité et promouvant la solidarité dans le football mondial. » Ainsi on pourrait multiplier de telles formules, chaque fois qu'il est question du « droit au sport ». Il serait, à l'évidence, prématuré de considérer que ce « droit » en constitue véritablement un aujourd'hui, surtout de la part d'une organisation forte de 209 pays. Tout au plus serait-il une sorte de droit dérivé, de droit plus ou moins impliqué par d'autres. Cela n'exclut bien entendu pas qu'un droit au sport ne puisse, un jour, présenter les mêmes caractéristiques et la même fermeté que d'autres, plus classiques ou mieux connus. Somme toute, l'histoire des droits de l'homme dans l'ordre international n'est que celle de leur élargissement constant, de leur avancée sur de nouvelles terres ou secteurs d'activité humaine. Mais s'il est difficile de faire de la pratique footballistique une partie intégrante des « droits de l'homme », il est plus aisé d'en mesurer l'enjeu dans les relations internationales, dans les rapports inter-étatiques. Le Foot est entré dans ces relations par deux voies. La première est de l'ordre de la paix et de la coopération. A l'instar de bien des domaines, le Foot, notamment est devenu matière au renforcement des rapports entre États, dans le cadre notamment des Nations Unies. Il arrive même, de manière à la fois plus inattendue et plus ambitieuse, que le sport soit intégré dans une perspective « sociale » de réduction des inégalités entre le Nord et le Sud. Dans l'ordre international, le Foot ball reflète donc cette dialectique, aussi vieille que le droit international, de la paix et de la guerre, de la coopération et de l'affrontement.c'est pourquoi , au Maroc , nous devons tous protéger l'image de notre sport , déjà non reconnu par nos décideurs , même s'il est érigé en un droit de l'Homme par notre Constitution . NOTES: (1) Article 13 des statuts FIFA : Obligations des membres : 1. Les membres ont les obligations suivantes : a) observer en tout temps les Statuts, règlements, directives et décisions des organes de la FIFA ainsi que celles du TAS prises en appel sur la base de l'art. 66, al. 1 des Statuts de la FIFA ; b) participer aux compétitions organisées par la FIFA ; c) payer les cotisations ; d) faire respecter par leurs propres membres les Statuts, règlements,directives et décisions des organes de la FIFA ; e) créer une commission des arbitres directement subordonnée à l'association membre concernée ; f) respecter les Lois du Jeu ; (2) Un Communiqué de la FRMF pour expliquer les faits aurait été bénéfique ? .