La finale de rêve de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Émirats Arabes Unis 2013 entre le tenant du titre et le Nigeria, triple vainqueur de l'épreuve, aura bien lieu. Après leurs succès convaincants en demi-finales, les deux formations ont rendez-vous le vendredi 8 novembre à Abou Dabi pour une confrontation qui sent la poudre. Les Mexicains n'ont pas oublié la terrible défaite (6:1) subie face aux Golden Eaglets en ouverture du tournoi et rêvent sans doute de prendre leur revanche. Durement éprouvé par ce fiasco, El Tri a eu le mérite de se remettre en question. Les joueurs de Raul Gutierrez restent sur deux victoires probantes face à de grosses cylindrées sud-américaines, le Brésil et l'Argentine. Au terme d'une rencontre rythmée par un penalty manqué, deux exclusions et trois buts, le Mexique a gagné le droit de défendre son titre en finale. Les Tricolores auront besoin de tout leur talent pour venir à bout d'un adversaire particulièrement redoutable. Avec 23 réalisations, les Nigérians possèdent la meilleure attaque du tournoi. Face à la Suède, ils se sont livrés à une nouvelle démonstration de force, quelques jours à peine après le nul (3:3) qui avait sanctionné la première confrontation entre ces deux nations. Les moments-clés La Pieuvre plonge du bon côté : Qui sait comment la rencontre entre l'Argentine et le Mexique aurait tourné si Sebastian Driussi avait donné l'avantage à l'Albiceleste dès la troisième minute ? Malheureusement pour lui, l'attaquant argentin a trouvé face à lui Raul Gudino. Après avoir repoussé deux tirs aux but brésiliens au tour précédent, le portier mexicain a confirmé son état de grâce en s'interposant sur la tentative de Driussi. La Pieuvre a ainsi idéalement lancé la qualification des siens pour la finale. De son côté, l'Argentin pourra méditer l'adage qui dit qu'un joueur ne doit jamais tirer un penalty qu'il a lui-même obtenu. Intérim réussi : Dans un rôle inhabituel pour lui de gardien de but, l'Argentin German Ferreyra s'est montré plutôt à son avantage. Coupable d'une faute sur Christian Tovar en dehors de la surface de réparation, le titulaire du poste Augusto Batalla a dû abandonner ses coéquipiers dans le temps additionnel. Le défenseur a aussitôt enfilé les gants et repoussé le coup franc cadré des Mexicains. Durement touché par la défaite de son équipe, l'Argentin n'a cependant pas eu le cœur à fêter cette belle parade. Un duo en feu : Taiwo Awoniyi et Kelechi Iheanacho semblent entretenir un lien quasi-télépathique. Au tour précédent, le premier avait inscrit les deux buts de la victoire sur l'Uruguay grâce à deux passes du second. Face à la Suède, l'histoire s'est répétée sur l'ouverture du score. Si cet intenable duo poursuit sur sa lancée, les défenseurs mexicains ont du souci à se faire pour la finale. Sous les yeux d'une légende : Un spectateur particulier était présent à Dubaï pour assister au triomphe du Nigeria devant la Suède : le grand Diego Maradona en personne. Le légendaire numéro 10 de l'argentine a lui aussi effectué ses premiers pas sur la scène internationale à l'occasion d'une compétition de jeunes, la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Japon 1979. À l'époque, le Pibe de Oro s'était non seulement adjugé le titre mondial, mais aussi le Ballon d'Or adidas du meilleur joueur. L'aura du champion du monde 1986 semble avoir stimulé les joueurs et plus particulièrement le numéro 10 nigérian, auteur d'un match remarquable. La stat 7 - Pour la septième fois dans l'histoire du tournoi, le tenant du titre défendra son bien en finale de la Coupe du Monde U-17. Le Brésil (1999 et 2005), le Ghana (1993 et 1997) et le Nigeria (1987 et 2009) ont déjà réussi ce tour de force par le passé. La Seleçao reste cependant la seule équipe à avoir remporté cette compétition deux fois de suite. Entendu... "C'était un match intense, qui s'est joué sur une erreur. Le penalty raté a fait pencher la balance en leur faveur. Si nous avions marqué, l'issue aurait peut-être été très différente. Les deux équipes étaient de force égale aujourd'hui et, même en infériorité numérique, nous avons livré une performance courageuse" - Humberto Grondona, sélectionneur de l'Argentine