La FIFA a saisi la FRMF, par l'intermédiaire de son secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, pour réclamer qu'elle « daigne » reporter son AG, pour ne pas perturber le bon déroulement de la Coupe du Monde des clubs, prévue en Agadir et Marrakech au mois de décembre prochain. Dans ce communiqué, la FIFA répond aux préoccupations de la FRMF, à propos du report de son AG pour non conformité des listes avec la loi sur l'éducation physique et le sport. Loi qui entre dans le cadre de la souveraineté de l'Etat marocain. La FIFA rappelle cependant les articles 13 et 17 qui préservent l'indépendance des associations sportives, par rapport et contre toute ingérence de personne morale tiers, traduisez organe politique. La FIFA réclame des explications, dans un délai d'une semaine, sur les causes du report. C'est M.Ali Fassi Fihri, président de la FRMF qui est chargé de cette mission et agira en fonctions de prérogatives inébranlables, jusqu'à la tenue de la prochaine AG de la fédération. Il assumera, parallèlement les fonctions de président du comité d'organisation de la Coupe du Monde des clubs. Voilà en gros, le contenu d'une lettre succinte, qui dit l'essentiel, sans prendre position sur le fond et laisse le soin à la FRMF et donc à M.Ali Fassi Fihri et à lui seul d'orienter la FIFA dans ses futurs choix. DEUX LISTES POUR LES MEMES PROBLEMES Les présidents des deux listes, M.Abdelilah Akram et M.Faouzi Lakjaâ, seront donc appelés à faire montre de grande diplomatie et de savoir juridique, au lieu de poursuivre sur la voie polémique qui a nui à l'image des deux candidats, qu'on croyait tous deux conscients de l'importance de l'enjeu. Il s'agit de la présidence de la fédération la plus populaire, qui brasse le maximum d'argent et qui pompe dans la poche du contribuable. Les deux chefs de liste savent désormais à quoi s'en tenir et devraient éviter les sorties médiatiques désobligeantes, de part et d'autre des deux troupes et qui rappellent que les deux leaders manquent de charisme. Autrement dit, on s'attendra à des surprises, avant la tenue de cette AG élective qui aura lieu début 2014. Et d'ici là, le travail se fera dans les coulisses en vue changer les rapports de force, d'un côté comme de l'autre. Au MAS, par exemple, on n'admet pas que M.Merouane Bennani ait pris position, sans en recourir, au préalable, à son comité. On ne comprend pas non plus la position de M.Abdallah Aboulkacim, président de la Ligue du Souss, incapable de mettre les clubs du Souss sous le giron de sa liste. Cela sans oublier le cumul lourd de conséquences, où s' est embourbé un candidat, qui joue son ego, beaucoup plus que celui de l'intérêt collégial. Des failles existent dans la liste Lakjaâ, que ce soit pour M.Mohamed Chahbi, président de Ligue contesté, tout autant que pour certains représentants des amateurs, qui ne pèsent pas lourd en matière d'influence. AU NOM DE LA BUREAUCRATIE, CONTRE LA DÉMOCRATIE Dans cette liste, on a semblé jouer la qualité contre la quantité, avec une médiatisation excessivement partisane et qui tire sa légitimité de choix beaucoup plus bureaucratiques que démocratiques. On va donc assister à un test de grande importance stratégique, pour un football dont les élites seront jugées sur leur moyens intellectuels, face à cet examen que leur imposera la FIFA et aucune erreur ne sera admise. A moins qu'on ne trouve le chemin de la réconciliation, pour l'élaboration d'une seule liste.