Hamidou Benmessoud, de son véritable nom Ahmed Benmessoud, dit Amidou, est né le 2 août 1935 à Rabat. Il est décédé le 19 septembre 2013 à Paris après une longue maladie à l'âge de 78 ans. Après des études arrêtées prématurément, il intègre l'institut d'art dramatique à Rabat. Envoyé pour effectuer un stage de pantomime à Paris en compagnie de Larbi Doghmi, à la fin du stage, il préféra rester en France. Là il exerça divers métiers pour financer ses cours du soir. Ensuite il s'inscrit au conservatoire national d'art dramatique à Paris avant d'avoir son premier rôle au théâtre aux côtés de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault dans «Les Paravents» de Jean Genet en 1968 à l'Odéon. Ses premiers pas au cinéma remontent à cette même année grâce à Claude Lelouch dont il devient un acteur fétiche en tournant 11 films avec lui, dont le premier long métrage du cinéaste «Le propre de l'homme» en 1960. Il a aussi joué dans «Un homme et une femme», «Vivre pour vivre», «Le Voyou», «La Belle Histoire» ou encore «And now... Ladies and Gentlemen». Il a aussi tourné avec de nombreux réalisateurs de renom dont Alain Cavalier dans «La Chamade», Philippe de Broca dans «La poudre d'escampette», Georges Lautner dans «La Valise» et dans plusieurs long métrages d'Alexandre Arcady dont «L'Union Sacrée», «Le Grand pardon II» et «Comme les cinq doigts de la main». Il obtient un prix d'interprétation au Conservatoire National d'Art Dramatique. Dans les années 80, il fait aussi une apparition en « guest-star » dans le clip vidéo de Gérard Blanc «Une autre histoire», où il prend les traits, tour à tour, d'un douanier marocain puis d'un magnat séducteur en compagnie d'Annie Pujol. Parlant aussi anglais, il a mené une carière aux Etats-Unis avec William Friedkin ( Le Convoir de la peur, L'enfer du devoir, Otto Preminger dans Rosebud, John Huston dans A nous la victoire, John Frankenheimer dans Ronin, Tony Scott dans Spy Game, jeu d'espions. Amidou apparaît par ailleurs souvent à la télévision. Il a été vu dernièrement dans le rôle du père de Aïcha (téléfilm) dans la série de Yamina Benguigui Quant au cinéma marocain, Amidou n'a été que rarement sollicité et pourtant, dès 1969, il a déjà un rôle vedette dans «Soleil de printemps», premier long métrage de Latif Lahlou. Il eut son premier rôle à 20 ans dans «Le médecin malgré lui» que Henri-jacques a tourné au Maroc en 1955. «Argana», «Une histoire d'amour», «Afghanistan, pourquoi?», «Ici et là», «Komany», «Histoir d'un lutteur Mchaouchi» constituent l'essentiel de sa filmographie marocaine. En 2005, l'acteur reçoit un trophée en son honneur de la part de Martin Scorsese lors de la cérémonie d'ouverture du Festival international du film de Marrakech. Signalons qu'Amidou est le père de l'actrice Souad Amidou née en 1959. Dans sa vie privée, il s'est marié trois fois: avec une Française d'origine corse avec qui il a eu Souad, une Américaine puis enfin une Marocaine.