On savait bien que cette belle affiche dominicale allait tenir en haleine et il en fut ainsi d'un bout à l'autre sur fond d'une averse de grêlon et d'une pluie diluvienne. L'Olympique de Khouribga, jamais au mieux de sa forme lors de ces trois dernières années, fit montre, dès l'entame du match, de beaucoup de qualités techniques et physiques. En effet, bien coachés par Mohammed Ijjay, Sahabi étant toujours en repos maladie, les coéquipiers de Allouche pratiquèrent un jeu lucide et pénétrant, mais il manquait malheureusement cet attaquant de pointe qui puisse concrétiser les multiples offensives phosphatières. Les hommes de Aziz El Amri réagissaient souvent par des contres en basant leur jeu sur l'effet surprise, mais il faut reconnaitre que Allouche était toujours à la parade et Bakayoko muselait efficacement les attaquants tétouanais. Vers les dernières minutes de la première manche, une blessure contraignit Nafe, un défenseur latéral difficile à remplacer, à quitter le jeu. Ijjay, le coach de l'OCK, fit reculer Largou d'un cran et fit entrer le brésilien Pedro. Après la pause, les Phosphatiers se montrèrent plus entreprenants, mais le jeu se concentrait surtout au milieu du terrain puisque les tétouanais continuèrent sur l'option du repli et des tirs de loin. La fatigue commença aussi à peser sur les pieds et Ijjay fit remplacer Lahrari par Mezgouri renforcer son milieu offensif, mais les occasions de but étaient toujours rares. Et juste à la 80ème minute, un orage éclata en grêlons gros comme une bille, ce qui obligea Lahrach, le referee du match, à suspendre le jeu pendant presque dix minutes. A la reprise, le MAT opta encore pour le repli en attendant les prolongations devant des Phosphatiers qui en voulaient certes, mais il manquait de véritables attaquants malgré les manœuvres d'un Talhaoui, le seul qui manifestait le plus d'audace. Les deux manches des prolongations se passèrent sur fond d'averses diluviennes, sinon que les deux formations manifestèrent des signes de grande fatigue et Ijjay fut même contraint de faire remplacer Pedro, nouveau rentrant par Grada, pour au moins garantir l'arrivée des tirs aux buts. A la 107ème minute, Lahrach surprit tout le monde par un penalty très contesté et El Atlassi écopa d'un 2ème carton pour se faire expulser. Et encore une fois, El Allouche se distingua par ses arrêts spectaculaires et sauva ses filets. C'était le fait accompli, il fallait donc attendre les tirs aux buts pour se départager et donc ce sera à qui reste plus concentré et également, il faut le reconnaitre, à qui la chance allait sourire ! Elle sourit aux hommes de Amri car Bakayoko, le meilleur des 22, et Largou ratèrent leurs tirs devant la déception d'un grand public à qui il faut vraiment rendre hommage pour avoir bravé vent et pluies et n'avoir cessé à aucun moment d'encourager les hommes d'un Ijjay qui a fait un grand travail et qui mérite d'être félicité malgré cette défaite imméritée. En effet, il crée une véritable dynamique de jeu au sein de la formation phosphatière et tout n'en sera que pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Malgré cette défaite, les supporters de l'OCK sont repartis satisfaits car les hommes de Mohammed Ijjay ont confirmé leur nouvel élan et tant mieux pour un réel retour de confiance. À Berkane, Allouche et ses coéquipiers n'en seront que plus motivés pour glaner plus de points !