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Hamid Chabat :La préoccupation de l'Istiqlal a toujours été d'inciter à l'action institutionnelle encadrée par une Constitution qui précise les prérogatives de chaque pouvoir
L'élaboration des lois organiques doit s'appuyer sur la méthodologie participative Journée d'étude sur : « La Constitution marocaine... deux années après l'adoption » Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, M. Hamid Hachat, a présidé, hier lundi au Centre d'accueils et de conférences à Rabat, l'ouverture des travaux de la journée d'étude organisée par le parti sous le thème : « La Constitution marocaine... deux années après l'adoption ». La rencontre a été marquée par la présence du Premier Secrétaire de l'USFP, M. Driss Lachgar, des membres du Comité exécutif de l'Istiqlal, des experts et académiciens, des universitaires et des intervenants politiques et de droit constitutionnel. La journée d'étude a été répartie en deux séances : la première axée sur « Le processus, l'application de la Constitution et le pari de la mise en œuvre démocratique » avec la participation de Abdelhafid Adminou, Manar Selimi, Jawad Nouhi et Abderrahim Maslouhi. La deuxième séance a été axée sur « Le document constitutionnel et la lutte des interprétations ». Consolidation de la démocratie et des libertés Dans son allocution, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal a, notamment, souligné que la Constitution est un thème constant et récurrent dans la lutte du Parti de l'Istiqlal, affirmant que ce dernier considérait et considère toujours que cela est tributaire de trois éléments essentiels à savoir les réformes constitutionnelles, celles politiques et l'honnêteté et la transparence des élections avant de rappeler les raisons qui ont amené le parti, tantôt à approuver et soutenir, tantôt à boycotter et à rejeter tel ou tel projet de réforme constitutionnelle depuis celle de 1962, la principale préoccupation du parti, dans un cas comme dans l'autre, ayant constamment été d'amener le pays à s'inscrire et à agir dans le cadre de la dynamique institutionnelle à travers une loi fondamentale qui consacre la séparation des Pouvoirs et définit les prérogatives et limites de chaque. La réforme constitutionnelle au cœur de nos revendications Le Secrétaire général a ainsi rappelé que les réformes constitutionnelles ont toujours été au cœur des revendications du Parti de l'Istiqlal puisque ce thème figure régulièrement dans les recommandations de tous les précédents congrès du parti qui considère aussi que cela doit se faire en parfait accord et en symbiose avec SM le Roi, loin de toute surenchère politique ou partisane avec des attributions plus larges aux Pouvoirs législatif et exécutif aux fins de garantir un meilleur équilibre entre les deux et une gestion plus rigoureuse de la chose publique. Elargissement des libertés et du champ politique Le parti a réagi à ces changements et à l'évolution que connait le monde, a indiqué M. Chabat, et veillé à œuvrer à l'élargissement des libertés et du champ politique, notamment à partir de la fin des années 90 du siècle denier, en coordination avec les autres forces vives au sein de la Koutla démocratique, jusqu'à ce qu'advint la Constitution de 2011, couronnement de ce long processus et de ces luttes ininterrompues depuis l'aube de l'indépendance, déplorant cependant que certains milieux essayent de tirer le pays vers le bas et de vider le nouveau document de sa substance en faisant obstacle à sa mise en œuvre effective à travers la promulgation des textes organiques requis. Avancer avec une Constitution boiteuse Le parti a attiré l'attention sur la panne que connait le pays, a ajouté M. Chabat, à travers les mémorandums du 3 janvier puis du début mars derniers, en s'appuyant sur une Constitution boiteuse et imparfaite tant que les lois organiques – entre autres textes de même nature -- nécessaires à son application sur le terrain n'ont pas été promulguées faute de volonté politique de la part de l'actuel gouvernement qui, non seulement traine les pieds pour ce faire, mais s'évertue même à bloquer ou à retarder l'examen et l'adoption de plusieurs propositions de lois et à interférer dans les prérogatives et attributions constitutionnelles du parlement. Interprétation de la Constitution L'interprétation de la Constitution, a-t-il fait remarquer, est une réécriture de celle-ci et constitue un acte forcément subjectif en fonction du rapport des forces en présence mais que dans tous les cas, l'Istiqlal penche naturellement pour une interprétation démocratique qui conforte les institutions et consolide leur équilibre et leur coopération, la principale préoccupation du parti dans la phase actuelle, martèle M. Chabat, étant de renforcer l'équilibre entre les institutions et, en particulier, de renforcer le rôle du pouvoir législatif. Le parti, a-t-il dit, n'est pas satisfait – loin de là – du comportement de la présidence du gouvernement et de son attitude envers les autres institutions et ne saurait donc tolérer et, encore moins cautionner, une quelconque tentative d'inverser les rôles constitutionnels de chaque institution, comportement et attitude qui ne sont guère de nature à consolider les acquis démocratiques de la Constitution de 2011 et consacrer la séparation des Pouvoirs qui constitue l'un des grands et principaux acquis tants attendus et espérés.